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Préfaces aux Nouvelles des siècles

Préface aux Nouvelles des siècles  – 54 histoires du XX° siècle (inédit)

 

 

Nierez-vous que nous éprouvons parfois un plaisir physique à lire, que nous avons besoin d’histoires, que nous sommes toujours par un certain côté des enfants avides d’images et de contes, et que c’est sain d’en faire part?

Daniel Boulanger, Vessies et lanternes, 1971

 

 

De la très édifiante (et accessoirement  belle) histoire de l’homme qui aimait les nouvelles : seconde partie*

 

Et le conteur reprit la parole.

(Après l’avoir abandonnée  un jour de novembre 1999 où, devant une assemblée composée de gens de toutes sortes que réunissait la passion de la lecture, qui se refusaient à considérer la chose littéraire   comme un objet d’étude parce qu’elle était d’abord  pour eux un sujet de curiosité et de plaisir, il avait voulu faire connaître la richesse, la diversité, etc., etc., de la nouvelle française des origines au XIX° siècle, ce XIX° siècle dont il avait extrait quarante-quatre textes d’auteurs connus ou oubliés, de petites perles c’était la critique qui l’avait écrit, qui à des titres divers, symbolisaient  l’âge d’or du genre ( et il y aurait pu y en avoir quarante-quatre autres).  L’assemblée à nouveau réunie attendait à présent, et avec impatience, ces fameuses révélations que l’homme  qui aimait les nouvelles  lui avait promises sur notre XX° siècle).

 

Il était donc  une fois le XX° siècle.

 

C’était toujours, pour l’homme qui aimait les nouvelles, un sujet d’étonnement d’apprendre aux autres que l’on n’a jamais  cessé, depuis 1900,  d’écrire et de publier des nouvelles. C’était toujours, pour lui, un sujet de satisfaction de révéler que le genre, comme le roman, a une histoire avec ses périodes fastes, ses périodes creuses, avec des noms majeurs, des oeuvres essentielles, avec l’apparition de pratiques narratives neuves, de bouleversements formels, d’interrogations sur la notion même de nouvelle (et en corollaire, sur les problèmes de terminologie qu’elle suscite). Le XX° siècle est loin d’être  dans une histoire générale du genre, le moins intéressant, le moins vivant, comme on aurait tendance à le croire. D’autant que si les auteurs refusent de figer la nouvelle dans une image du passé ils ne retiennent pas moins les meilleures leçons de ce passé.

 

Alors que le XIX° siècle incarne la tradition d’une nouvelle conçue comme une histoire, et par conséquent l’image d’un nouvelliste-conteur, le XX° siècle remet fondamentalement en question cette tradition, parce que la nouvelle, si elle est encore une histoire pour beaucoup, devient autre chose pour un grand nombre d’auteurs qui ne revendiquent plus le titre de conteur. Très tôt ainsi dans le siècle, à l’exemple de la Néozélandaise Katherine Mansfield et du Russe Anton Tchekhov, d’aucuns élisent  comme sujet de la nouvelle l’approfondissement d’un moment particulier de la vie de quelques êtres. La priorité n’est plus l’élément anecdotique, c’est-à-dire les faits (présents néanmoins), mais la spectrographie d’états d’âme, de sentiments à partir d’une situation choisie parce qu’elle met en jeu toute une existence : « Est-ce dire que l’histoire soit nécessaire? C’est, au contraire, le triomphe de la nouvelle que de sembler n’être faite de rien – sinon d’un instant, d’un geste, d’une lueur qu’elle isole, dégage et révèle, qu ‘elle emplit de sens, de pathétique. », professe l’un de ces premiers nouvellistes non conteurs (1). Cette forme neuve de nouvelle, que l’homme qui aimait les nouvelles appela nouvelle-instant, est assurément une des marques du genre au XX° siècle. Et l’homme qui aimait les nouvelles goûtait la saveur de ces moments de vie parfois « si grands et si bouleversants qu’il ne semble pas que quiconque les ait jamais saisis. », pour reprendre   les mots d’un auteur qu’il chérissait entre tous, Francis Scott Fitzgerald. Plus tard, sous l’influence du nouveau-roman, dans les années 70, des auteurs se mettent à refuser radicalement l’idée de récit, le recours à tout élément narratif. Et la nouvelle de devenir synonyme de pages entières de descriptions, d’évocations, de réflexions sur l’acte d’écrire la nouvelle en tant que texte (dominées – aïe – par les tics de langage du nouveau-roman). Heureusement, cette autre forme  neuve de nouvelle, que l’homme qui aimait les nouvelles appela la nouvelle-nouvelle, n’eut qu’un temps, celui d’une mode littéraire. L’homme qui aimait les nouvelles ne l’aimait pas du tout, la jugeant ennuyeuse, illisible, propre à faire fuir les vrais amateurs de nouvelles. Et la nouvelle-histoire dans tout cela? Elle n’avait jamais cessé d’avoir ses pratiquants. A l’écart, elle suivait son petit bonhomme de chemin en attendant que son heure revienne. Qui revint dans les dernières décennies du siècle : « … travers typiquement nouvelliste, j’essaye d’inventer des histoires. Bien sûr, il  y a toutes chances pour que je ne débouche jamais que sur des variantes plus ou moins lointaines, plus ou moins personnelles, des histoires matricielles qui ont formé l’imaginaire occidental. Mais qui m’empêchera d’espérer qu’une des miennes n’a jamais été racontée par personne avant moi? », avance l’un de ces nouveaux nouvellistes (2). Et le XX° siècle de prouver par là que la nouvelle est et n’est, par essence, qu’une histoire – la nouvelle-instant étant décidément quelque chose de trop difficile à faire accepter par le grand nombre; la nouvelle-nouvelle, elle, une voie stérile. La fin  du XX° siècle consacre donc – et c’est tant mieux – un retour aux sources du genre. La boucle est bouclée. Définitivement? Le prochain  homme qui aimera les nouvelles  pourra répondre…

 

(C’est à ce moment que quelqu’un  dans l’assemblée coupa la parole au conteur pour lui faire remarquer qu’il était grand temps de donner des noms)

 

L’homme qui aimait les  nouvelles marqua un temps d’arrêt : comme il s’agissait pour la plupart d’auteurs vivants, quelle attitude adopter? ménager  un peu, beaucoup, pas du tout les susceptibilités? (Il avait connu tant de déboires avec certains…, qu’il avait racontés – avec délectation – dans ses Souvenirs d’un liseur de nouvelles parus sur la toile); quant aux disparus, ne manquait-il pas de recul? C’est alors qu’il prit une fois pour toutes la décision de ne retenir que les noms qu’il aime (mais il rassure : ils sont nombreux). Il avait toujours fonctionné ainsi : aux coups de coeur, quitte à être injuste. De toute façon, le prochain homme  qui aimera les nouvelles se chargera de corriger le tir…

 

Des noms donc.

 

Des nouvellistes par tempérament, c’est-à-dire des écrivains qui ont accordé au genre une place de choix, sinon la première : dès le début du siècle, Paul Morand, Marcel Arland, Marcel Aymé; après 1940 : Marcel Brion, Jean de La Varende, Vercors, Gilbert Cesbron, Jacques Perret, Marcel Béalu, Claude Seignolle, Marcel Schneider, André Pieyre de Mandiargues, Roger Grenier, Pierre Gascar, Daniel Boulanger, Pierre Gripari, André Stil, Jean-Pierre Andrevon, Daniel Walther; après les années 80 : Jude Stéfan, Andrée Chedid, Paul Fournel, Marc Villard, Frédéric H.Fajardie, Hubert Haddad, Georges-Olivier Châteaureynaud , Annie Saumont,  Claude Pujade-Renaud, Didier Daeninckx, Vincent Ravalec.

 

Des nouvellistes occasionnels, parce que d’abord romanciers : Louis Pergaud, Joseph Kessel, Marguerite Yourcenar,  Emmanuel Bove, François Mauriac, Henri Troyat,  Valéry Larbaud, Julien Green, Boris Vian, Pierre Boulle, Jean Mistler, Jean-Louis Curtis, J.M.G.Le Clézio, Michel Tournier, Pierrette Fleutiaux, Jean Vautrin, Pierre Siniac, Alain Nadaud, Daniel Zimmermann. (Sait-on que Marcel Pagnol écrivit une nouvelle dans Elle, qui devint Le Château de ma mère?)

 

Des auteurs qui ne laissent qu’un recueil mais souvent  exemplaire : Jean-Paul Sartre, Albert Camus,  Romain Gary, Vahé Katcha, Julien Gracq, Gilles Perrault.

 

Sans oublier ces noms venus de Suisse : Charles-Ferdinand Ramuz, Stéphanie Corinna Bille, du Québec : Ringuet, Yves Thériault, Claire Martin, de Belgique : Georges Simenon, Franz Hellens, Michel de Ghelderode, Thomas Owen, Marianne Pierson-Piérard, Jacques Sternberg (si peu belge). (3)

 

L’homme qui aimait les nouvelles savait par expérience que, depuis le XIX° siècle, la question de la terminologie empoisonne la vie de ceux qui étudient la nouvelle (ceux qui la lisent s’en moqueraient plutôt). C’est que les termes-étiquettes (« nouvelle », « conte « , « récit », « histoire », « conte et nouvelle « , « conte et récit », « nouvelle et récit », etc.) se bousculent  pour désigner le texte court, quand il n’y a pas absence d’étiquette dans les titres des recueils. Pourtant, même si, au XX° siècle, une terminologie claire, précise, logique, codifiée, c’est-à-dire la même pour tous, n’existe pas, s’il ne  faut pas oublier que ce sont souvent les éditeurs les vrais maîtres du jeu, les choses, qu’on le veuille ou non, sont claires. « Nouvelle » est le terme générique, usuel, les autres ne sont que des synonymes. C ‘est que les chiffres (qui sont loin d’être définitifs) ne mentent pas : sur 2254 titres parus entre 1940-1990, on relève 1543 « nouvelles  » pour 358 « contes », 219 « récits », 124 « histoires « ; sur  945 titres répertoriés entre 1991-1996, on relève  680 « nouvelles ».  Et c’est  compter sans la présence  de « nouvelle » dans un grand nombre de préfaces ou quatrièmes de couverture de recueils de « contes », d' »histoires » ou sans étiquette (« Ecrites entre 1930 et 1944, les quatre nouvelles que l’on va lire étaient depuis longtemps introuvables. », lit-on dans l’avertissement à L’Ami des pauvres, 1974, de Jean Mistler).

 

Seule petite ombre au tableau : la présence rare mais réelle, contre toute tradition, du terme de « roman », au pluriel ou au singulier (33 fois pour les années 40-90),  pour désigner soit une nouvelle (tel ce Dernier dimanche de Sartre, roman de Jean-Pierre Enard couronné par le Grand Prix de la Nouvelle de l’Académie Française en 1978 !), soit un recueil ( Les Chevaux du temps, roman , 1977, de Vercors, suite de sept histoires indépendantes l’une de l’autre), présence qui ne s’explique  que par les réticences des éditeurs à faire confiance commercialement à la nouvelle : l’homme qui aimait les nouvelles reviendra sur cette petite ombre qui a tout d’une grande.

 

Et l’homme qui aimait les nouvelles continuait d’aimer faire d’autres révélations. A savoir que « nouvelle » désigne indifféremment des textes fondés sur des faits réels ou fantastiques au sens le plus large (ne jamais perdre de vue qu’il s’agit du terme de prédilection des auteurs de science-fiction), des textes courts comme des textes longs. Avec  ces deux précisions : la nouvelle est d’abord un texte vrai; la nouvelle est de plus en plus un texte court (entre dix et trente pages de moyenne), les recueils comprenant de plus en plus un nombre élevé de textes. Le chiffre de vingt-cinq sera souvent dépassé (Le Pingouin aux olives, quatre-vingt six nouvelles, 1964, de Yann Gaillard, Le Nouveau kaléidoscope, soixante-dix autres nouvelles brèves et sept autres longues, 1973, de André Wurmser, 188 contes à régler, 1988, de Jacques Sternberg), et la tendance s’accentue au fil du temps : 28 recueils de plus de vingt-cinq textes entre 1940-1969 pour 35 entre 1980-1985 – par contre l’évolution de la longue nouvelle est à l’inverse : 52 entre 1940-1969 pour 7 entre 1980-1985.

 

(L’assemblée qui en apprenait des choses comprenait mieux pourquoi   l’homme qui aimait les  nouvelles s’insurgeait tant contre un discours  théorique qui ne prenait jamais en compte de telles révélations : le tout est d’écouter les textes)

 

                                                                             ++

 

3199 titres répertoriés  à un moment   pour les années 1940-1996 (Quelques chiffres? Allez! 49 en 1946, 34 en 1956, 47 en 1966, 75 en 1986, 176 en 1996), des nouvellistes par tempérament qui sont  loin d’être inférieurs à leurs prédécesseurs, des recueils exemplaires qui supportent la comparaison avec le XIX° siècle : l’homme qui aimait les nouvelles était heureux d’avoir rendu service à la nouvelle (Oui, elles n’auront pas été inutiles toutes ces années passées à la Bibliothèque Nationale à dépouiller les répertoires de la Bibliographie de la France, avec des incursions à Berne, Montréal, Bruxelles,  ces achats dans les bonnes librairies de partout, dans les brocantes, en particulier dans ce lieu magique qu’est le Parc Brassens à Paris : comme il se souvenait d’avoir pesté, le jour où quelqu’un lui souffla à la minute près le recueil introuvable qu’il recherchait…). C’est qu’elles ne sont pas faciles à  dénicher  les nouvelles! C’est qu’elles ne sont pas fort lues, fort connues ces nouvelles! Le paradoxe : alors qu’on n’a jamais publié, surtout depuis les années 80, autant de textes désignés par « nouvelles »!

 

(L’assemblée ne comprenait pas. )

 

L’homme qui aimait les nouvelles comprenait lui. Car il n’avait aucune peine à dresser une liste de raisons d’un tel état de fait. Ici, il tenait à préciser qu’il ne jouerait pas le rôle de la grande pleureuse qui se lamente  sur le sort commercial piteux de la nouvelle en ce XX° siècle, qu’il ne céderait pas à la tentation de ressortir les sempiternels arguments des défenseurs bien intentionnés de la nouvelle qui ne convainquent que les convaincus. Non, il préférait se tenir aux réalités du monde actuel de l’édition qui font que les lecteurs se détournent  du genre :

 

– la concurrence du roman, qui installe le lecteur dans la durée d’une aventure, alors que la lecture d’un recueil, succession d’histoires séparées,  lui impose l’épreuve, qu’il n’accepte pas, de passer sans cesse et sans transition de l’une à l’autre.

 

– la concurrence de la nouvelle étrangère, qu’on présente toujours – il y a du diktat dans l’air – comme supérieure.

 

– la concurrence de la nouvelle du XIX° siècle : celle qui fait le plus mal, parce que mieux éditée, mieux diffusée, mieux commentée, mieux utilisée dans le monde de l’enseignement.

 

– la non parution en collection de poche de la plupart des recueils, à moins d’être signés de noms connus.

 

– il n’y a pas, comme au XIX° siècle, des noms de nouvellistes ou des titres emblématiques qui drainent les lecteurs au genre : pas d’équivalent, aux yeux du public, d’un Mérimée, d’un Maupassant, de  Carmen, du Horla. Comme il est toujours frappant d’apprendre que Le Silence  de la mer (1942) de Vercors  et Le Passe-muraille (1943) de Marcel Aymé, deux textes familiers de tous, sont des …nouvelles.

 

(Et quelqu’un dans l’assemblée de demander ingénument : comment trouver la parade? )

 

Il n’y a pas de parade, répondait sans hésiter et au risque de décevoir l’homme qui aimait les nouvelles. Car il est vain de s’attaquer  à ces formes de concurrence, tant règnent les idées reçues. Mais on peut / on doit s’attaquer à ce qui constitue la pierre d’achoppement à la connaissance de la nouvelle : le manque d’information. Et ici l’homme qui aimait les nouvelles allait se faire un plaisir de le combler en accumulant les preuves de l’existence de la nouvelle dans le paysage littéraire, signes qu’elle est éditée, diffusée, défendue, illustrée, en un mot qu’elle est  vivante. D’avoir toujours à l’esprit ce chiffre de 3199 titres déjà répertoriés et ce texte de 1945 : « A-t-on assez parlé de la renaissance de la nouvelle, invoquant les mânes de Maupassant et de qui encore? […] Pour avoir besoin de renaître ainsi, la nouvelle était-elle donc si morte que cela? Je ne m’en suis pas aperçu : en  France comme ailleurs il m’a semblé  que florissait le genre, suivi par des millions de lecteurs sur des dizaines de magazines. Il s’en présente à ma mémoire d’excellentes à foison. » (4)

 

C’est d’une part le monde de l’édition qui ne ménage pas ses efforts pour la rendre plus familière :

 

– des collections de nouvelles : de « La Renaissance de la nouvelle « dans les année 30-40 chez Gallimard avec comme directeur Paul Morand à « Nouvelle » aux éditions du Rocher dans les années 2000

 

– des collectifs de nouvelles qui renvoient à toutes les facettes du genre : « De l’amour ... De l’aventure »…, contes et nouvelles  (1943), Futurs au présent, nouvelles (1978), Paris noir, nouvelles policières (1978), Etat des lieux, I, 40 écrivains d’aujourd’hui, 40 nouvelles inédites (1982) , L’Oeil de la lune, nouvelles fantastiques (1985), Sortons couverts!, huit écrivains racontent le préservatif (Librio ,1999); d’autres collectifs sont le produit de concours de nouvelles : Les Huit nouvelles du Prix Mérimée (1941), Les Contes des 9 et 1 nuits (1994)

 

– des anthologies de nouvelles : Histoires fantastiques d’aujourd’hui (1965, Marcel Schneider), Anthologie des nouvelles d’espionnage (1970), Les Meilleurs nouvelles des années 87, 88, 89, 90, 91 (1987-1991, Christine Ferniot), Parallèles. Anthologie de la nouvelle féminine de langue française (1996)

 

– des revues qui accordent une place prépondérante à la nouvelle : les Oeuvres Libres (1921-1940, 1945-1964, avec un Musée de la nouvelle ), La Revue de poche (1965-1968), des revues tout à la cause de la nouvelle : Les Mille Nouvelles Nouvelles (1910-1911), Brèves, actualité de la nouvelle (depuis 1975), Harfang, la revue de la nouvelle (depuis 1992), Nouvelle Donne, le magazine de la nouvelle (depuis 1993), des numéros spéciaux de revues : La Nouvelle française 12 (Europe, 1989)

 

C’est d’autre part ces voix qui se font entendre depuis toujours, nouvellistes, critiques, journalistes, pour mettre sur pied une stratégie de défense et d’illustration du genre. Dès 1900 Le Livre des nouvelles. Anthologie : recueil hebdomadaire de littérature (fondé en 1889) demande  à ses lecteurs d’élire LE MAITRE DE LA NOUVELLE (les résultats ne seront jamais publiés), en 1904 J.Ernest- Charles parle déjà de « La Renaissance de la nouvelle » (Samedis littéraires). Pas de doute : la nouvelle a ses militants, comme Marcel Arland (« Sur l’art de la nouvelle », 1944), Paul Morand (« La nouvelle se porte bien « , 1957), Marcel Schneider (« La nouvelle est fille de feu »), Daniel Boulanger ( « De la nouvelle », 1975), Alain Nadaud (« La Nouvelle, c’est la guerilla. », 1985),  Paul Fournel, Jean Vautrin (« Les Militants du genre court », 1989). Lisez le numéro spécial d’une revue de nouvelles des années 90, Nouvelles Nouvelles : 43 écrivains manifestent pour la nouvelle (1988), et encore ces 131 nouvellistes contemporains par eux-mêmes (1993)

 

Et l’homme qui aimait les nouvelles de signaler enfin la création en 1974 d’une Bourse Goncourt de la nouvelle et en 1985 d’un Festival de la nouvelle à Saint-Quentin.

 

++

 

Il restait à présent à l’homme qui aimait les nouvelles de faire découvrir la variété, la richesse des sujets, c’est-à-dire donner la parole aux textes. Sur quel critère allait-il se fonder? Il  avoua à l’assemblée qu’il avait beaucoup hésité mais qu’il avait tranché : à partir de cinquante-quatre textes, mais cinquante-quatre histoires, qu’il aimait tous, ceux dont il avait gardé le meilleur souvenir à la première lecture et qu’il rêvait de voir ensemble dans un même recueil, il avait décidé, non pas de  raconter le genre au XX° siècle, jugeant l’entreprise par trop  didactique (une autre fois peut-être?), mais de présenter plutôt  quelques-unes des mille et une images  du XX° siècle au travers du genre. En privilégiant comme il l’avait fait pour son anthologie du XIX° siècle les textes avant les noms. Il savait par là, et il le regrettait, qu’il se privait de bons exemples de nouvelles-instants, de nouvelles fantastiques, d’une certaine science-fiction, qu’il se privait de bons nouvellistes comme Charles-Ferdinand Ramuz, Marcel Arland, Louis Pergaud, Roger Vercel, Gilbert Cesbron, Henri Thomas, Marcel Schneider, Noël Devaulx, Marcel Béalu, Marcel Brion, Gérard Klein, Thomas Owen, André Pieyre de Mandiargues, Roland Topor, Daniel Walther, Jude Stéfan, Jacques Fulgence, qu’il surprendrait peut-être (ici il ne regrettait rien) en retenant des textes de nouvellistes très occasionnels comme Boris Vian, Pierre Béarn, Pierre Courtade, Vahé Katcha, Gilles Perrault, Alain Constant, Jean L’Hôte, Alain Gerber, Michel Grisolia, Roland Dubillard . Mais c’était son choix.

 

Ces images du XX° siècle au travers d’un genre, l’homme qui aimait les nouvelles les avait groupées autour de quatre grands et larges thèmes, mêlant histoires graves, dramatiques, pathétiques et histoires drôles, nimbées de fantaisie ou d’humour. Il avait à nouveau hésité longtemps à procéder de la sorte, mais il lui était apparu que c’était là la meilleure façon de faire admettre que la nouvelle mérite de revendiquer le droit à cette concurrence qu’on lui conteste.

 

l’histoire : la guerre 14-18 (L’Unijambiste de la cote 284), la révolution soviétique (Le Chant de Fedka le boiteux), la guerre d’Espagne (Le Mur), la guerre 40 (Les Fourmis), l’occupation allemande (Traversée de Paris, L’Imprimerie de Verdun, Le Repas des fauves), les camps de concentration (Les Bêtes, Le Verger),  la guerre d’Algérie (L’Hôte, Le Rossignol de Kabylie)

 

la société : le social (Billet de banque 1943), l’emploi (L’Esprit Gacom), le racisme (Monsieur Vanesse, Mort d’un bicot), la science (Le Parfait robot), les années 70 (La Conversion), la ville (Jean sans terre), la violence urbaine (La Campagne silencieuse), le tabac (Confession d’un fumeur de tabac français), le rock (Un rocker de trop), le jazz (Gettin’Some Fun out of life), le sport (Anfield road), la télévision  (La Place du mort), la famille (Baby-boom), le cinéma (Ceux du premier rang, A star is born), la littérature (Le Goncourt aux enchères), la bande dessinée (Underman), le féminisme (Les Lavandières), l’automobile (Antonio Araldi), les années 90 (Du pain pour les pauvres)

 

les êtres, les événements  : les ratés (Popaul et son cuisinier  ou la tête qui a trop trempé ), les riches (Cheyenne Valley), les Juifs (Un humaniste, Un détenu à Auschwitz), les Nazis (Rapport au Reichsfürher SS), les excentriques (Le Carnet vert, L’Ami des pauvres, Le Marchand de rats, Miracle à Elcarim), les stars (Portrait de l’artiste en revenant), mai 68-mai 81 (Qu’est-ce qu’il faisait le  jeune docteur Frankenstein en mai 81? et en mai 68?)

 

permanence et pérennité : les sentiments (Un malentendu, Juliette éternelle, Une maison place des fêtes, Fascination, Le Trajet, A la mort à la vie), les histoires du passé mises au goût du jour (Un chat nommé Gaston, Bibliothèque de poche, La Fugue du petit Poucet, conte de Noël, Cendron)

 

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L’homme qui aimait les nouvelles remercia alors l’assemblée (qui semblait satisfaite) et s’en  fut vers de nouvelles lectures.

 

 

Liège, août 2008

 

 

NOTES

 

 

* La première partie introduit un autre volume de Nouvelles des siècles : 44 histoires du XIX° siècle (Omnibus,2000, 850p.), volume qu’on ne trouve plus à présent que dans les bonnes bibliothèques.

 

  1. Marcel Arland, » Sur l’art de la nouvelle », Le Promeneur, Paris, Ed. du Pavois, 1944, p.213

 

  1. Georges-Olivier Châteaureynaud in 131 nouvellistes contemporains par eux-mêmes, Paris, Manya, 1993, p.82

 

  1. La liste est évidemment loin d’être exhaustive. Ici, comme pour tout ce qui va suivre, l’homme qui aimait les nouvelles se voit contraint de renvoyer à ses trois Bibliographies critiques de la nouvelle de langue français 1940-2000 ( Genève, Droz, 1989, Genève, Droz, 1992, Genève, Slatkine, 2005) et à son site internet Le Liseur de nouvelles: www.centrejacquespetit.com/godenne/liseur/index.php , site qui comporte également ses Souvenirs d’un liseur de nouvelles.

 

  1. Gilbert Stiebel, Vents chauds, nouvelles, Alger, Les Lettres françaises, 1945, Avant-propos, p. V.

 

 

 

 

 

 

 

L’HISTOIRE

 

Ayant vécu, les personnages de ces nouvelles ne sont plus seulement des fictions, mais des témoins. Les témoins d’un temps – le nôtre et le plus fertile en tragédies.  Les journaux nous ont si bien habitués aux catastrophes, aux émeutes, aux drames où tout un peuple est engagé que  – pareils aux fossoyeurs qu’un cercueil n’émeut plus – nous vivons insensibles au milieu du sang  et de la détresse.

Joseph Kessel, Les Coeurs purs, 1927

Joseph Kessel, Le Chant de Fedka le Boiteux

Jean-Paul Sartre, Le Mur

Boris Vian, Les Fourmis

Marcel Aymé, Traversée de Paris

Vercors, L’Imprimerie de Verdun

Pierre Gascar, Les Bêtes

Albert Camus, L’Hôte

Emmanuel Roblès, Le Rossignol de Kabylie

Vahé Katcha, Le Repas des fauves

Georges-Olivier Châteaureynaud, Le Verger

Pierre Siniac, L’Unijambiste de la cote 284

 

 

LA SOCIETE

 

 

Au-delà du plaisir pur d’exister existait une autre ambition plus militante : cerner l’époque, ses contradictions, ses luttes et ses caractères. Quadriller  implacablement en dix ans et cent-vingt nouvelles ( et plus de 1500 pages) ce que nous avions vécu.

F.H.Fajardie (131 Nouvellistes contemporains par eux-mêmes, 1993)

Pierre Béarn, Billet de banque 1943

Jacques Perret, Jean sans terre

Pierre Boulle, Le Parfait robot

Pierre Courtade, L’Esprit Gacom

André Stil, Monsieur Vanesse

Jean L’Hôte, La Mort d’un bicot

André Stil, L’Escroc

Roland Dubillard, Confession d’un fumeur de tabac français

Jean-Louis Curtis, La Conversion

F.H.Fajardie, La Campagne silencieuse

Paul Fournel, Un rocker de trop

Alain Gerber, Gettin’Some Fun out of life

Michel Grisolia, Ceux du premier rang

Jean Vautrin, Baby-Boom

Jean-Pierre Enard, Le Goncourt aux enchères

Paul Fournel, A Star is born

Georges-Olivier Châteaureynaud, Underman

Claude Pujade-Renaud, Les  Lavandières

Alain Constant, Anfield Road Liverpool

Didier Daeninckx, La Place du mort

Vincent Engel, Antonio Araldi

Vincent Ravalec, Du pain pour les pauvres

LES ETRES, LES EVENEMENTS

 

 

Plus simplement, ce livre réunit des histoires avec des personnages qui nous ressemblent, quand nous nous regardons dans le miroir funèbre des songes.

Hubert Haddad, La Rose de Damoclès, 1982

Georges Simenon, L’Homme qui mitraillait les rats

Romain Gary, Un humaniste

Henri Troyat, Le Carnet vert

Claude Seignolle, Le Marchand de rats

Gilles Perrault, Rapport au Reichsfürhrer S.S.

Daniel Boulanger, Cheyenne valley

Jean Mistler, L’Ami des pauvres

Hubert Haddad, Miracle à Elcarim

Jean -Pierre Andrevon, Qu’est ce qu’il faisait le jeune docteur Frankenstein en mai 81? et en mai 1968?

Marc Villard, Portrait de l’artiste en revenant

Alain Bosquet, Un détenu à Auschwitz

PERMANENCE ET PERENNITE

 

Pour le Conte des deux frères, j’ai résolument enjambé les siècles. L’introduisant dans notre présent, j’ai cependant cherché à retenir ce qui traverse chaque époque et tous lieux : la joie et les tourments du coeur.

Andrée Chedid, présentation de A la mort, à la vie, première édition, Triolet, 1990

Emmanuel Bove, Un malentendu

Paul Morand, Un chat nommé Gaston

S.Corinna Bille, Juliette éternelle

Roger Grenier, Une maison  place des fêtes

Pierre Gripari, Bibliothèque de poche

Michel Tournier, La Fugue du petit Poucet, conte de Noël

Pierrette Fleutiaux, Cendron

J.M.G Le Clézio, Fascination

Jacques Sternberg, Le Trajet

Andrée Chedid, A la mort, à la vie

 

 

INDEX DES AUTEURS

 

 

Joseph Kessel (1898-1979)

grand reporter (Le Journal des débats, Le Matin), romancier (Belle de jour, 1929, L’Armée des ombres, 1946,  Le Lion, 1958), auteur des paroles du Chant des partisans (1942) –  autres recueils : Nouveaux contes (1928), Les Coeurs purs, nouvelles  (1927), Les Nuits cruelles (1932),  La Nagaïka, trois récits (1951), Mémoires d’un commissaire du peuple, contes et récits (1992, posthume)

 

 

Jean-Paul Sartre (1905-1980)

romancier (La Nausée, 1938), auteur de théâtre (Les Mains sales, 1948), philosophe (L’Etre et le néant, 1943), essayiste (Qu’est-ce que la littérature?, 1947, L’Idiot de la famille, 1971-1972 = Flaubert), refusa le Prix Nobel de Littérature –  une nouvelle, Dépaysement (Oeuvres romanesques I, La Pléiade, 1981) devait figurer dans Le Mur mais fut jugée comme une « nouvelle manquée   »

 

 

Boris Vian (1920-1959)

critique de jazz, traducteur de James Caïn, de Nelson Algren, parolier et interprète (Le Déserteur , en pleine guerre d’Algérie), peintre (La Machine à confesser), célèbre sous le nom de Vernon Sullivan (J’irai cracher sur vos tombes, 1946), membre du Collège de Pataphysique, romancier (L’Arrache-coeur, 1953), auteur de théâtre (Le Goûter des généraux, 1951), de livrets d’opéras (La Chambre de neige, 1957, musique de Georges Delerue) – autres recueils : Les Lurettes fourrées, à la suite de L’Herbe rouge (1962, posthume), Le Loup-garou  (1965, posthume), Le Ratichon baigneur et autres nouvelles inédites (1981, posthume), Conte de fées à l’usage des moyennes personnes (1996, posthume)

 

 

Marcel Aymé (1901-1967)

romancier (La Table aux crevés, 1928, La Jument verte, 1933, Uranus, 1941, Le Chemin des écoliers, 1946 – tous ces romans ont été  adaptés au cinéma), auteur de  théâtre (Lucienne et le boucher, 1950, La Tête des autres, 1952 – a adapté deux pièces  de Arthur Miller : Les Sorcières de Salem, 1954, Vu du pont, 1958), pamphlétaire (Le Confort intellectuel, 1949), auteur de contes pour enfants (Contes du chat perché, 1939) – autres  recueils : Le Puits aux images, nouvelles  (1932), Le Nain, nouvelles (1934), Derrière chez Martin , nouvelles (1943), En arrière, nouvelles (1950), éd. collective des recueils : Contes et nouvelles (1952),  Soties de la ville et des champs (Club du Livre de France, 1958, florilège sans nom d’auteur!), Enjambées (1967, florilège,  posthume,  1 inédit), La Fille du shérif, nouvelles (1987, posthume), les Oeuvres romanesques complètes I , II (Pléiade,1989, 1998) contiennent 10 nouvelles inédites –  Traversée de Paris  est devenu un film célèbre en  1956 mais avec un sujet transformé ( la réplique  fameuse de Gabin : « Salauds de pauvres! « )

 

 

Vercors (= Jean Bruller, 1902-1992)

dessinateur et graveur (Vingt et une recettes pratiques de mort violente, 1926), fondateur des Editions de Minuit en 1941, romancier (Les Armes de la nuit, 1946 et sa suite La Puissance du jour, 1951, Les Animaux dénaturés, 1952), auteur d’une pièce de théâtre (Zoo ou l’assassin philanthrope, 1963), essayiste (Questions sur la vie, 1973), biographe (Moi, Aristide Briand, 1981) – autres recueils (l’étiquette de « roman  » dans un titre répond à un usage – discutable – du XX° siècle, mais il s’agit bien d’un recueil de nouvelles – on verra par la suite d’autres exemples chez J.P.Enard, G.O.Châteaureynaud, D.Daeninckx, S.Corinna Bille) : Les Yeux et la lumière, mystère à six voix (1948, 1955), Sept sentiers du désert, récits (1972), Les Chevaux du temps, roman (1977) – Le Silence de la mer et autres récits fut le premier recueil de nouvelles à paraître en Livre de Poche (n°5) – Le texte Le Silence de la mer a paru d’abord seul en 1942, puis jusqu’en 1950 a connu un grand nombre d’éditions, dont Le Silence de la mer, nouvelle (Genève, 1945, 1948, 1950) , dans la Revue du Monde Libre ( en Angleterre, avril 1943 ), le titre est devenu Les Silences de la mer !

 

 

Pierre Gascar  (=Pierre Fournier, 1916-1997)

romancier (Les Meubles, 1949, Les Moutons de feu, 1963), auteur de récits (L’Herbe des rues, 1957), essayiste (Histoire de la captivité des Français en Allemagne, 1976, Gérard de Nerval et son  temps, 1981) – autres  recueils : Les Femmes (1955), Soleils, récits (1960), Le Règne végétal (1981), Le Fortin (1983) – l’histoire de la parution du premier recueil mérite réflexion parce qu’elle représente un cas unique, donc exemplaire, de manipulation éditoriale. Au premier trimestre 1953 sort Les  Bêtes, un volume de 204 pages avec six textes qui obtint le Prix des Critiques. L’éditeur, ayant décidé de le présenter au Goncourt, le ressort au quatrième trimestre de la même année en l’augmentant d’un texte assez long et sous un titre modifié : Les Bêtes suivi de Le Temps des morts, soit un volume à présent  de 291 pages – or le texte avait déjà  paru seul au  troisième trimestre, avec une étiquette terminologique qui justifiait peu au départ sa présence dans un volume de textes courts : Le Temps des morts, roman (174 pages). Et le recueil obtint le Prix Goncourt… Après 1940, Pierre Gascar reste  avec Elsa Triolet (Le Premier accroc coûte deux cents francs, nouvelles, 1945), les seuls écrivains à avoir eu le privilège de recevoir pour un recueil de nouvelles un prix aussi prestigieux. Mais que la première version des Bêtes ait dû être augmentée pour être retenue par un jury témoigne assez des à prirori que la nouvelle a toujours eu à vaincre pour s’imposer.

 

Emmanuel Roblès (1914-1995)

journaliste, reporter, conférencier (Alger Républicain , Combat, Les Nouvelles Littéraires), ami de Camus ( Camus, frère de soleil, 1995, a travaillé avec Visconti  à l’adaptation de L’Etranger), romancier ( Cela s’appelle l’aurore, 1952, adapté au cinéma  par Bunuel, Venise en hiver, 1991), auteur de théâtre (Montserrat, 1948), adapte pour la TV La Fortune des Rougon de Zola, 1980) – autres recueils : Nuits sur le monde, nouvelles (1944, 1945), La Mort en face (1951), D’ombre et de rive, nouvelles (1972), Erica, nouvelles (1994 – contient L’Arbre invisible, 1979, paru dans la collection « L’Instant romanesque »)

 

 

Vahé Katcha (pseud. de Vahé Karnich Khatchadourian, 1928 – 2003 )

d’origine arménienne, romancier (Les Mégots du dimanche, 1953, Oeil pour oeil, 1954, La Mort d’un Juif, 1968,  Un Nègre sur la statue de Lincoln,1970,
La Provocation, 1980) , journaliste (Pas de pitié pour les aveugles, Les Cancéreux),  scénariste pour le cinéma – un seul recueil (en 1964,  Le Repas des fauves  est devenu un film signé Christian-Jaque sur un scénario de H.Jeanson)

 

 

Pierre Siniac (1928 – 2002)

auteur de romans policiers (signés parfois Pierre Signac) publiés dans la Série Noire, au Fleuve Noir,  chez Fayard Noir, Rivages Noir : Les Morfalous (1968), Aime le Maudit (1980), Monsieur Cauchemar (1980), Femmes blafardes (1981), Ferdinaud Céline (1997) et la série des Luj Inferman’ et Le Clodique (7 titres) : Les 401 coups de Luj Inferman’ (1972), auteur  de théâtre (L’Homme à l’oreille cassée, 1972) – autres recueils :  Reflets changeants sur mare de sang (1980), Folies d’infâmes (1983), Viande froide, nouvelles saignantes (1985), Les Ames sensibles (1991) – L’Unijambiste de la cote 284 a reçu le Grand Prix de Littérature Policière avec Aime le maudit  et Reflets changeants sur mare de sang

 

 

Pierre Béarn (= Louis Besnard, 1902-2004 )

poète (Couleurs d’ébène, 1951, Couleurs d’usine, 1953, Couleurs de vent, 1953, L’Arc-en-ciel de ma vie, 1988), anthologiste (Trente ans de poésie contemporaine 1957-1987 (1988), fondateur d’une revue consacrée à la nouvelle,  avec lui comme seul participant (La Passerelle, sept numéros  en 1970-1971), on lui doit la formule « Métro, dodo, boulot  » –  autre recueil : Les Oiseaux sont ivres (1946)

 

 

Jacques Perret (1901-1992)

romancier (Ernest le rebelle, 1944, Le Caporal épinglé, 1947), auteur de récits (Bande à  part, 1951, Un marché aux puces, 1980), pamphlétaire (Bâtons dans les roues, 1953, Les Salades de saisons, 1957), écrivit dans l’hebdomadaire royaliste Aspects de la France – autres recueils : Histoires sous le vent (1944, 1953), L’Oiseau rare, nouvelles (1947), La Bête Mahousse, nouvelles  (1951), Le Machin, nouvelles (1955), Tirelires, nouvelles  (1981, 1993), Trafic de chevaux, nouvelles (1989, florilège), Un général qui passe, nouvelles (1995, posthume, florilège) – sous le titre de Nouvelles  (1961) parurent les cinq premiers recueils dont Objets perdus

 

 

Pierre Boulle ( 1912-1994)

romancier (Le Sortilège malais, 1951, Le Pont de la rivière KwaÏ , 1952, La Planète des singes, 1963, La Baleine des Malouines, 1980) – autres recueils : E=MC2, récits (1957), Contes de l’absurde, suivis de E=MC2  (1963), Histoires charitables, nouvelles  (1965), Histoires perfides (1976), Quia absurdum (sur la terre comme au ciel) (1970) – édition collective : E=MC2, Histoires charitables, Contes de l’absurde, Quia absurdum (1992)

 

 

Pierre Courtade ( 1915-1963)

romancier (Elseneur, 1949, La Place rouge, 1970, 1978, 1982), essayiste (Charles Darwin, 1945, Essai sur l’antisoviétisme, 1946) – autre  recueil : Les Circonstances (1946)

 

 

André Stil (1921 – 2004)

ancien rédacteur en chef de L’Humanité, membre de l’Académie Goncourt, romancier (Beau comme un homme, 1968, Romansonge, 1976, Le Médecin de charme, 1980), auteur de récits (Dieu est un enfant, 1979, Les Berlines fleuries, 1981) – autres recueils : Le Mot mineur, camarades…, nouvelles (1949), La Seine a pris la mer et six autres histoires pour la paix (1950), Levers de rideau sur la question du bonheur (1955), Le Blé égyptien, nouvelles (1956), Fleurs par erreur, nouvelles  (1973), Quatorze nouvelles inédites in La Question  du bonheur est posée, nouvelles  (1976), Seize nouvelles  (1979), Une histoire pour chaque matin (1986), Les Petits soirs (1988), L’Autre monde, etc., fausses nouvelles  (1992), La Neige fumée, nouvelles (1996)

 

 

Jean L’Hôte (1929-1985)

romancier (La Communale, 1957, Un dimanche au champ d’honneur, 1958, Confession d’un enfant de choeur, 1966) – un seul recueil

 

 

Roland Dubillard (1923)

auteur de théâtre (Si Camille me voyait, 1953, NaÏves hirondelles, 1961, La Maison d’os, 1963, Où boivent les vaches, tragi-comédie, 1972, Les Diablogues et autres inventions à deux voix, 1998), poète (Je dirai que je suis tombé, 1966), acteur, notamment dans les films de Jean-Pierre Mocky – un seul recueil : Prix de l’Humour Noir

 

 

Jean-Louis Curtis (=Albert Laffite, 1917 – 1995)

romancier (Les Forêts de la nuit, 1947, Gibier de potence, 1949, Les Justes causes, 1954, Horizons dérobés, 1980 = satire de mai 68), auteur de pastiches (Chers corbeaux, 1951, A la recherche du temps posthume, 1957, La France m’épuise, 1982) -autres recueils : Un saint au néon (1956 , Denoël « Présence du Futur 13 « ), Le Thé sous les cyprès (1969, 1987), Les Moeurs des grands fauves, récits (1988), Le Comble du chic, nouvelles  (1994)

 

 

Frédéric H.Fajardie (1947)

30 romans, 82 pièces radiophoniques, 300 nouvelles, dialogues de 4 films (de José Pinheiro, dont Ne réveillez pas un flic  qui dort, 1988), romancier (Tueurs de flics, 1979, La Théorie du 1%,1985,  L’Avant-dernier des salauds, 1993, Brouillard d‘automne, 1997), auteur d’un essai (Chronique d’une liquidation politique, 1993) – autres recueils : Perdre la pause, nouvelles (1974), La Colline de cristal, nouvelles noires (1983), La Mare du petit malheur, nouvelles  noires (1984),  Speakeasy, nouvelles noires (1985),  Mort d’un lapin urbain, nouvelles noires (1985, 1998), La Nébuleuse du Nord, nouvelles noires ( 1985), Mélodie bleu nuit, nouvelles noires  (1987), L’Homme de Berlin, nouvelles noires (1989), Mélancolie pour chevau -léger, nouvelles noires  (1990), Poussière d’éternité, nouvelles (1990), Egérie légère (1996), La Lorette hallucinée, nouvelles  (1996),Un dimanche anglais, nouvelles (1997), Retour à Zulma, nouvelles (1997), Les Neuf cercles de l’enfer, 1998, Chrysalide des villes, nouvelles (1999) –  ses premiers recueils ont paru en deux volumes  (Nouvelles, I, II, 1991-1992)

 

 

Paul Fournel (1947)

ancien secrétaire de l’Oulipo, fut  directeur des éditions Ramsay, romancier (L’Equilatère, 1972, Un homme regarde une femme, 1994,  Foraine, 1999), essayiste (Histoire véritable de Guignol, 1975), auteur de contes pour enfants (Les Bonnes affaires de Guignol, 1978, De Mémoire de Babar, 1997) –autres  recueils :  Les Petites filles respirent le même air que nous (1978), Les Grosses rêveuses (1982), Les Athlètes dans leur tête (1988 – Prix de la littérature sportive 1989) – Un Rocker de trop a paru en Folio Junior

 

 

Alain Gerber (1943)

romancier (Le Jade et l’obsidienne, 1982, L’Aile du temps, 1994, La Vie buissonnière, 1996), essayiste (Portraits en jazz, essais, 1990, Montréal blues, 1992), auteur de contes pour enfants (Mon ami Emiliano Zapata , « Je Bouquine « , 1985) – autre recueil : Ce qu’on voit dans les yeux d’Iliyana Karopi, nouvelles (1996)

 

 

Michel Grisolia (1948-2005)

journaliste (L’Express, L’Evénement du jeudi), parolier (pour Marie-Paule Belle), scénariste (pour les films de Alain Corneau, Francis Girod, André Téchiné), romancier (huit romans publiés dans la collection »Le Masque », Le Choix des armes,1981, Les Soeurs du nord, 1986, L’Inspecteur de la mer, 1977, devenu au cinéma Flic ou voyou , La Vie buissonnière, 1996 ), essayiste (Juliette Gréco , 1975, David Goodis , 1993) – autre recueil : La Petite amie du crime , « Le Masque » (1995)

 

 

Jean Vautrin (= Jean Herman, 1933)

assistant de Rossellini, Minelli, Rivette, auteur d’une trentaine de courts-métrages pour la télévision et le cinéma, réalisateur de sept longs métrages (dont Le Dimanche de la vie, d’après Raymond Queneau,  Adieu l’ami), scénariste-dialoguiste (Flic ou voyou, Garde à vue, Rue Barbare), romancier (Billy-ze-kick, 1974, Bloody Mary, 1979, Canicule, 1982, devenu un film en 1983 ,Un grand pas vers le bon Dieu, 1989), directeur de la collection de nouvelles « L’Atelier Julliard  » dans les années 90 -autres recueils : Patchwork , enfants-crimes et désespoirs (1983), Dix-huit tentatives pour devenir un saint (1989), Courage, chacun (1992), Histoires déglinguées (1999, florilège : 42 nouvelles des recueils  antérieurs + 7 inédits)

 

 

Jean-Pierre Enard (1943-1987)

Romancier (Fragments d’amour, 1976, Photo de classe, 1979, La Reine du technicolor, 1980, Le Métro aérien, 1986), L’Art de la fessée (1988, illustrations de Manara) – un seul recueil : Contes à faire rougir les petits chaperons (1987) – une nouvelle parue seule : Le Dernier dimanche de Sartre, roman  (1978 – Grand Prix de la Nouvelle de l’Académie Française 1978)

 

 

Georges-Olivier Châteaureynaud (1947)

membre du comité de rédaction des revues Roman (dans les années 80), Le Horla, nouvelles de l’imaginaire (dans les années 90), secrétaire de la Société des Gens de Lettres,  romancier (Mathieu Chaim,1978, La Faculté des songes, 1982, Le Congrès de fantomologie, 1985) – autres recueils : Le Fou dans la chaloupe, roman (1973), La Belle charbonnière, nouvelles  (1976),   Le Jardin dans l’île, nouvelles  (1989, 1996,  Librio  n°144), Le Kiosque et le tilleul, nouvelles (1993), Nouvelles 1972-1988 (1993), Le Styx et autres nouvelles  (1995), Le Goût de l’ombre, nouvelles  (1997), Singe tabassé par deux clowns, nouvelles (2005), Mécomptes cruels, nouvelles (2006), De l’autre côté d’Alice, nouvelles (2007)

 

 

Claude Pujade-Renaud (1932)

danseuse, chorégraphe, romancière (La Danse océane, 1988, Belle-mère, 1994, Goncourt des Lycéens), rédactrice en chef de la revue Nouvelles Nouvelles  (dans les années 90), auteur de contes pour enfants  (Les Aventures de l’histoire, La Farendole, dont La Révolte de la chaussure à lacets, 1988) – autres recueils : Les Enfants des autres, nouvelles (1985), Un si joli petit livre, nouvelles (1989), La Chatière, nouvelles  (1993) – Vous êtes toute seule?, nouvelles est reparu en 1997 en Librio (n°184)

 

 

Alain Constant (1962)

jounaliste sportif (Le Figaro) – un seul recueil

 

 

Didier Daeninckx (1944)

romancier ( d’abord en Série Noire – Meurtres pour mémoire, 1984, Le Géant inachevé, 1985, Prix du Roman Noir, Le Bourreau et son double , 1986), scénariste  de bandes dessinées – autres recueils :  Quartier du globe, 1989, Le Facteur fatal, roman, 1990, Prix Populiste), Hors Limites, nouvelles, 1992, En marge, nouvelles (1994),  Autres lieux et autres nouvelles  (1993, florilège, Librio n°91), Main courante, nouvelles  (1994, florilège, Librio n°161) , Passages d’enfer (1998), Le Dernier guerillero (2000), Raconteur d’histoires,  nouvelles  (2003)

 

 

Vincent Engel  (1963)

Belge, romancier (Un jour, ce sera l’aube, 1995, Oubliez Adam Weinberger, 2000), essayiste (Pourquoi parler d’Auschwitz, 1991) – autres recueils: Légendes en attente, nouvelles ( 1993), La Guerre est quotidienne (1999)

 

 

Vincent Ravalec (1962)

romancier (Cantique de la racaille, 1994, qu’il a adapté et réalisé au cinéma, Wendy, 1996, Nostalgie de la magie noire, 1996), pamphlétaire (L’Auteur, 1995) – autres recueils : Un pur moment de rockn’roll (1992),  Les Clefs du bonheur (1993), Vol de sucettes (1995), La Vie moderne (1996), Du pain pour les pauvres et autres nouvelles (1996, florilège, Librio n°111), Joséphine et les gitans et autres nouvelles (1998, florilège, Librio n°242), Treize contes étranges (1999)

 

 

Georges Simenon (1903-1989)

Belge, journaliste, écrivain populaire (200 romans, un millier de contes  sous quelque 17 pseudonymes), romancier ( premier titre : Au pont des Arches, 1921, la série des Maigret), auteur de récits (Je me souviens, 1945, Quand j’étais vieux, 1970, Mémoires intimes, 1981) –autres  recueils : Les 13 mystères (1929), Les 13 énigmes (1930), Les 13 coupables  (1930), Les 7 minutes (1938), Les Dossiers de l’agence « 0 » (1941, 1943), Le Petit docteur (1943), Les Nouvelles enquêtes de Maigret (1944),  Signé Picpus, suivi de l’Inspecteur cadavre, Félicie est là, et Nouvelles exotiques (1944), Le Commissaire Maigret et l’inspecteur malgracieux (1947), Les Petits cochons sans queue (1950), Un noël de Maigret  (1951), Le Bateau d’Emile, nouvelles (1954), La Rue aux trois poussins, nouvelles (1963), La Piste du Hollandais, nouvelles  (1963), Trois nouvelles inédites  (1990 – posthume)

 

 

Romain Gary  (=Romain-Kacew, 1914-1980)

combattant en 1940-1944, diplomate, romancier (Education européenne, 1945, Les Racines du ciel, 1952, Chien blanc, 1970, deux oeuvres devenues des films, Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable, 1975 – sous le nom d’Emile Ajar, il obtint pour la deuxième fois le Goncourt pour Gros câlin, 1975), essayiste (Pour Sganarelle, 1965  = contre le Nouveau-Roman) – un seul recueil (une des nouvelles est devenue un film qu’il réalisa lui-même : Les Oiseaux vont mourir au Pérou, 1967)

 

 

Henri Troyat (= Lev Tarassov, 1911-2007)

romancier (L’Araigne, 1938, La Neige en deuil, 1952 – auteur de cycles romanesques : Les Semailles et les moissons, 1953-1956, Le Moscovite, 1973-1975),  essayiste et biographe (Dostoïeveski, 1940, Tostoï, 1965, Ivan le Terrible, 1982, Flaubert, 1988, Maupassant, 1991) –autres  recueils : La Clef de voûte (1937), La Fosse commune (1939), Le Jugement de Dieu (1941), Du philantrope à la rouquine (1945), Les Ailes du diable, nouvelles (1966, florilège),  Le Geste d’Eve  et autres nouvelles (1994, florilège, Librio n°36),  La Rouquine et autres nouvelles fantastiques (1996, florilège, Librio n°110)

 

 

Claude Seignolle (1917)

folkloriste et anthologiste (Le Folklore du Hurepois, 1937, Le Diable dans la tradition populaire, 1959, Contes populaires de Bretagne, 1979, Contes, récits et légendes des pays de France, Omnibus, 3 vol.1997), romancier (Le Rond des sorciers, 1945, Marie la louve, 1952, Le Diable en sabots, 1959) – autres recueils :  Un corbeau de toutes les couleurs (1962), La Nuit des halles, contes fantastiques  (1965), La Malvenue et autres contes diaboliques (1965), Histoires maléfiques (1965), Contes macabres (1966), Histoires vénéneuses (1970), Contes sorciers (1974) – à partir des années 1970 ont paru une quinzaine de florilèges dont Delphine ou la nuit des halles , promenade fantastique et sentimentale (1970) jusqu’à La Morsure de Satan (1994)

 

 

Gilles Perrault (1931)

romancier (L’Orchestre rouge, 1972,  Dossier 51, 1973) , pamphlétaire (Notre ami le roi, 1990) –  un seul recueil

 

 

Jean Mistler (1897-1988)

homme politique dans l’entre deux-guerres, spécialiste de Wagner, secrétaire perpétuel de l’Académie Française, romancier (Châteaux en Bavière, 1925, Ethelka, 1929, Gare de l’Est, 1971, Faubourg Antoine, 1982 ), essayiste (Hoffmann et le fantastique, 1950, A Bayreuth avec Richard Wagner, 1960, Vermeer de Delft, 1973),  auteur de récits (Le Jeune homme qui rôde, 1984) – autre recueil : Les Orgues de Saint-Sauveur (1966)

 

 

Daniel Boulanger (1922)

membre de l’Académie Goncourt, romancier (L’Ombre, 1959, Le Gouverneur polygame, 1979), poète (Retouche, 1970), scénariste de plus de 80 films (Truffaut, de Broca), acteur occasionnel (Tirez sur le pianiste, La Mariée était en noir, La Zizanie) – autres recueils : Les Noces du merle, nouvelles (1963), L’Eté des femmes, nouvelles (1964), Le Chemin des caracoles, nouvelles (1966), Le Jardin d’Armide (1969), Mémoires de la ville, nouvelles  (1970), Vessies et lanternes (1971), La Barque amirale, nouvelles  (1972), Les Princes du quartier bas, nouvelles  (1974), L’Enfant de Bohème, nouvelles  (1978), Un arbre dans Babylone, nouvelles (1979), Le Chant du coq, nouvelles (1980), Table d’hôte, nouvelles  (1982), Les Jeux du tour de ville, nouvelles  (1983), Nouvelles (1999 = Mémoires de la ville, nouvelles, Vessies et lanternes, La Barque amirale, nouvelles, Fouette cocher!, nouvelles)

 

 

Hubert Haddad (1947)

romancier (Un rêve de glace, 1974, La Ville sans miroir, 1984, Meurtre sur l’ île des marins fidèles, 1994, Le Bleu du temps, 1995), poète (Le Charnier déductif, 1968, Les Larmes d’Héraclite, 1996), essayiste (Julien Gracq : la forme d’une vie, 1986, Saintes Beuveries, 1991, René Magritte, 1996) rédacteur de la revue Le Horla, nouvelles de l‘imaginaire  (dans les années 90) – autres recueils : Le Secret de l’immortalité (1991), Le Pont renversé (1995), La Falaise de sable, nouvelles ( 1997), Mirabilia, nouvelles  (1999), Quelque part dans la voie lactée, nouvelles (2002)

 

 

Jean-Pierre Andrevon (1937)

journaliste, critique de science-fiction, illustrateur, compositeur de chansons, scénariste de bandes dessinées (Pichard), romancier (Le Dernier dimanche de M.Hitler, 1995, plus de 50 oeuvres, dont plusieurs au Fleuve Noir sous le nom d’Alphonse Brutsich),  anthologiste (Retour à la terre,1975 -1977, 3 vol., Avenirs en délire, 1979, L’Oreille contre les murs, 1980) – autres recueils (la plupart dans la collection « Présence du Futur  » ) : Aujourd’hui, demain, après, nouvelles (1970), Cela se produira bientôt, nouvelles (1971), Repères dans  l’infini, nouvelles (1975), C’est tous les jours pareil (1977), Paysages de mort, nouvelles (1978), La Mémoire transparente (1978), Neutron, et autres contes d’apocalypse, nouvelles ( et commentaires) (1981), avec Philippe Cousin L’Immeuble d’en face, nouvelles  (1982), Des îles dans la tête, contes et récits  (1982), Il faudra bien se résoudre à mourir seul, nouvelles  (1983), avec Philippe Cousin Hôpital Nord, nouvelles (1983), Ce qui vient de la nuit, nouvelles fantastiques (1984), Ne coupez pas!, nouvelles (1986), Sous le regard des étoiles (1989), Six étages à monter, nouvelles  (1989), Tout va mal! (1991), Une mort bien ordinaire, nouvelles  (1993), L’Arche suivi de Le Bal (1995), Fins d’après -midi, nouvelles fantastiques (1997), Les Crocs de l’enfance, nouvelles  (1999), Le Petit garçon qui voulait être mort, nouvelles (1999)

 

 

Marc Villard (1947)

scénariste de films pour la TV, de bandes dessinées,  romancier ( Ballon mort,1984, Cauchemars climatisés, 1987, La Dame est une traînée, 1994) – autres recueils : Nés pour perdre (1980), Coeur debout, nouvelles (1982), Sauvages dans les rues, nouvelles (1983), La Voix sans visage (1984), 13 Cow-boys dramatiques, nouvelles  (1987), Une chambre sur Hollywood Boulevard (1988), Du béton dans la tête, nouvelles  noires (1990), Démons ordinaires, nouvelles (1992), Dans les rayons de la mort, nouvelles (1994), J’aurais voulu être un type bien, nouvelles  (1995), Rouge est ma couleur, nouvelles  (1996), Un jour je serai latin lover, nouvelles (1998),  Retour  au Magenta, nouvelles (1998 – florilège), Made in TaÏwan, nouvelles (1999)

 

 

Alain Bosquet (=Anatole Bisk, 1919-1998)

journaliste, poète (Premier testament, 1957, Sonnets pour  une fin de siècle -un musée lui est consacré à Odessa  ), essayiste (En compagnie de Marcel Arland, 1973), traducteur de Lawrence Durrell, anthologiste (35 jeunes poètes américains, 1960), romancier (La Confession mexicaine, 1965, Ni guerre ni paix, 1983) – autres recueils : Chigago oignon sauvage (1971), Un homme pour un autre, récits (1985)

 

Emmanuel Bove (=Emmanuel Bobovenkoff, 1898-1945)

romancier célèbre dans les années 20-30, reconnu tant par la critique que par le public, tombé dans l’oubli mais bien réédité actuellement (Mes amis, 1924, 1977, Coeurs et vertiges, 1928, 1988, Mémoires d’un homme singulier, 1939, 1981, Un homme qui savait, 1942, 1985) – autres recueils : Henri Duchemin et ses ombres, nouvelles (1928, 1983), Petits contes (1929), La Dernière nuit (1937)

 

 

Paul Morand (1888-1976)

diplomate, poète (25 poèmes sans oiseaux, 1924), auteur de récits ( New York, 1930, Champions du monde, 1930, Air indien, 1932, Journal d’un attaché d’ambassade, 1948, Venise, 1971), romancier (Lewis et Irène, 1924, L’Homme pressé, 1941), essayiste (Guy de Maupassant, 1943, Mon plaisir en  littérature, 1967), directeur de la collection  « La Renaissance de la nouvelle  » (Gallimard, 1934-1939)  – autres recueils : Tendres stocks (1921), Ouvert la nuit (1922, 1966), Fermé la nuit (1923), L’Europe galante (1925), Magie noire (1925), Rococo (1933),  Milady, suivi de M.Zéro (1936), La Folle amoureuse (1956),    Fin de siècle (1957), Les Ecarts amoureux ( 1974), East India and Company (1987,  posthume),  Nouvelles d’une  vie I. Nouvelles du coeur, Nouvelles d’une vie II. Nouvelles des yeux (1965, 2 florilèges)

 

 

S.Corinna Bille (1912-1979)

Suisse, romancière (Théoda, 1944, Le Sabot de Vénus, 1952), poète (Printemps , 1939, Le Pays secret, 1961), auteur de récits (Florilège alpestre, 1953, A pied, du Rhône à la Maggia, 1957)  -autres  recueils :  Le Grand tourment, quatre nouvelles valaisannes (1951), Douleurs paysannes, nouvelles (1953), L’Enfant aveugle, contes  et nouvelles (1955), Entre hiver et printemps (1967), La Fraise noire, nouvelles  (1968), Cent petites histoires cruelles (1973), La Demoiselle sauvage, nouvelles (1974), Le Salon ovale, nouvelles et contes baroques (1976), La Maison musique (1977), Cent petites histoires d’amour, nouvelles (1978), Deux passions, romans (1979), Le Bal double, nouvelles (1980 – posthume ),  Nouvelles et petites histoires (1980, florilège) – depuis les années 90, les recueils sont régulièrement réédités en Suisse, en France (Ed. de La Différence, Babel)

 

 

Roger Grenier (1919)

collaborateur de Camus à Combat, journaliste, attaché à la direction chez Gallimard, romancier (Ciné-roman, 1972, La Folia, 1982), essayiste (Le Rôle d’accusé, 1948, Albert Camus soleil et ombres, 1987, Prague, 1987, Trois heures du matin, Scott Fitzgerald , 1995),  scénariste pour la TV (adaptation de nouvelles de Henry James, Julio Cortazar), préfacier des oeuvres de Scott Fitzgerald – autres  recueils : Le Silence, nouvelles (1961), Le Miroir des  eaux, nouvelles (1975), La Salle de rédaction (1977), La Fiancée de Fragonard, nouvelles  (1982),  Le Silence (1984, florilège),  La Mare d’Auteuil, quatre histoires (1988), La Marche turque, nouvelles  (1994), Quelqu’un de ce temps-là, nouvelles  (1997), Une nouvelle pour vous, nouvelles (2003), Le Temps des séparations, nouvelles (2006)

 

 

Pierre Gripari (1925-1990)

romancier (La Vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie Gripotard , 1968, Le Canon, mémoires d’un ordinateur, 1986, Les Dernier jours de l’éternel, roman martien, 1990), auteur de théâtre (Café-théâtre, 1979), essayiste (Pedigree du vampire, lectures commentées, 1977, Critique et autocritique, 1981), conteur et auteur de théâtre pour enfants (Contes de la rue Broca, 1967, Contes de la Folie Méricourt, 1983, Huit farces pour collégiens, 1989) – autres recueils : Diable, Dieu et autres contes de menterie (1965), Paraboles et fariboles (1981), L’Arrière-monde et autres diableries (1976), La Rose réaliste (1985), Contes cuistres (1987), Le Musée des apocryphes, nouvelles (1990), Je suis un rêve et autres contes exemplaires  (1993, posthume, florilège)

 

 

Michel Tournier (1924)

membre de l’Académie Goncourt, un des fondateurs des Rencontres Internationales de Photographie d’Arles, romancier (Vendredi ou les limbes du Pacifique, 1967, Le Roi des  aulnes, 1970, Gaspard, Melchior et Balthazar, 1980), essayiste (Le Vent paraclet, 1977, Le Vol du vampire , 1982) –autre recueil : Le Medianoche amoureux, contes et nouvelles  (1989)

 

Pierrette Fleutiaux (1941)

romancière (Histoire de la chauve-souris, 1975, avant-propos de Julio Cortazar, Histoire du tableau, 1977, Allons-nous être heureux?, 1994, Nous sommes éternels, 1995) – autres recueils : Histoire du gouffre et de la lunette et autres nouvelles (1976), La Forteresse, nouvelles  (1979), Sauvée!, nouvelles  (1993)

 

J.M G Le Clézio  (1940)

romancier (Le Procès-verbal, 1963 – l’oeuvre au départ devait être, selon les déclarations de l’auteur, une nouvelle, Le Déluge, 1966, Les Géants, 1973  ), auteur de récits (Trois villes saintes , 1980, Pawana, 1992), essayiste (Le Rêve mexicain ou la pensée ininterrompue, 1988) – autres recueils : La Fièvre (1965), Mondo et autres histoires, nouvelles  (1978), La Ronde et autres faits divers, nouvelles  (1989), Hasard suivi de Angoli Mala, romans  (1999 – « … deux courts romans (ou longues nouvelles) », notice au verso)

 

 

Jacques Sternberg  (1923  – 2006)

Belge, romancier (Le Délit, 1954, La Sortie est au fond de l’espace, 1956, Toi ma nuit, 1965, Le Shlemihl, 1989), pamphlétaire (Lettre aux malheureux et qui ont bien raison de l’être, 1972, Lettre ouverte aux Terriens, 1974, Dictionnaire des idées revues, 1985), essayiste (Une succursale du fantastique nommée science-fiction, 1958, Roland Topor, 1978), journaliste, chroniqueur, préfacier, anthologiste dans les années 70 (la série des Chefs-d’oeuvre du … parue aux éditions Casterman) – autres recueils :  Angles morts (1944), Jamais je n’aurais cru cela! (1945), La Géométrie dans l’impossible (1959, édition introuvable), La Géométrie dans la terreur (1960), Entre deux mondes incertains (1957, 1973, 1985), Univers zéro (1970), Futurs sans avenir, nouvelles  (1976), Contes glacés  (1974), 188 contes à régler (1988), Histoires à mourir  de vous (1991), Contes griffus (1993), Dieu, moi et les autres (1993), Si loin de nulle part, histoires d’humour fou (1998) – près de mille textes répertoriés à ce jour …

 

 

Andrée Chedid (1920)

Libanaise -poète (Visage premier,1972, Fraternité de la parole, 1975, Cérémonial de la violence, 1976), romancière (Le Sommeil délivré, 1952, La Maison sans racines, 1985, L’Enfant multiple, 1989), auteur de théâtre (Bérénice d’Egypte, les Nombres, le Montreur , 1981), auteur de contes pour enfants  (Grammaire en fête, 1984) – autres recueils : Les Corps et le temps, suivi de L’Etroite peau, récits (1965), Monde Miroirs Magies (nouvelles ) (1988), L’Artiste et autres nouvelles  (1999, florilège, Librio n°281)

 

SUJETS  DES TEXTES

 

  1. Kessel, Le Chant de Fedka le boiteux : la Révolution russe – l’ascension et la chute d’un chef de bandits impitoyable et fanatique

J.P. Sartre, Le Mur : la guerre d’Espagne – en prison, un Républicain, après l’exécution de ses compagnons par les Phalangistes, feint de livrer la cachette, qui est fausse, où se serait réfugié leur chef, cachette qui, par un malheureux concours de circonstances, s’avère la bonne

B.Vian, Les Fourmis : la guerre 40 – les derniers moments d’un soldat qui a toujours cherché à se débiner devant le danger mais qui se trouve à présent le pied sur une mine

  1. Aymé, Traversée de Paris : l’occupation allemande et le marché noir – deux hommes que tout oppose se retrouvent associés en plein Paris la nuit

Vercors, L’imprimerie de Verdun : l’occupation allemande et la Résistance – un imprimeur ne dénonce pas son ouvrier, qui est Juif; il sera arrêté et exécuté, tandis que l’homme qui l’a livré, après la guerre, deviendra quelqu’un d’important

  1. Gascar, Les Bêtes : La guerre 40 et les camps – des prisonniers affamés s’approprient la nourriture d’une ménagerie située en face de leur camp; lorsque les Allemands se livrent à des représailles, la nouvelle arrive que le front russe est percé
  2. Camus, L’Hôte : Algérie – un instituteur se voit obligé de garder un Arabe arrêté pour meurtre puis de le conduire en prison; il finira par lui laisser le choix de s’enfuir ou de se rendre (ce qu’il fera)
  3. Roblès, Le Rossignol de Kabylie : la guerre d’Algérie – un officier français, avec sa troupe, s’arrête dans un village pour rendre hommage à un vieux poète arabe; accusé d’avoir renseigné les militaires, celui-ci sera tué
  4. Katcha, Le Repas des fauves : le 4 octobre 1942, deux Allemands sont abattus devant une maison où des amis fêtent un anniversaire; par représailles, un officier allemand leur impose de choisir parmi eux deux otages qu’on fusillera; « le repas des fauves » peut commencer : des heures durant, ils vont s’entre-déchirer atrocement jusqu’au moment où on viendra leur annoncer l’arrestation des coupables

G.O. Châteaureynaud, Le Verger : un enfant échappe pour un temps à l’enfer des camps de concentration en vivant  dans un endroit caché de tous

  1. Siniac, L’Unijambiste de la cote 284 : la guerre 14 – au lieu de conduire en Suisse un groupe de planqués fortunés, un caporal les amène au front; contre toute attente, ils se comporteront en héros
  2. Béarn, Billet de banque 1943 : un clochard trouve un billet de 5000 francs, mais personne ne veut le prendre
  3. Perret, Jean sans terre : un homme découvre avec stupeur que s’il est facile d’acheter des pois de senteur il est impossible de dénicher en ville de la terre
  4. Boulle, Le Parfait robot : un savant invente le robot parfait : une machine qui se trompe
  5. Courtade, L’Esprit Gacom : un homme fait un stage dans une société pour être engagé; comme il s’était fait renvoyer pour avoir soutenu des grévistes, il ne sera pas retenu, mais finalement il s’en moque
  6. Stil, Monsieur Vanesse : alors qu’un soir un patron revient en voiture chez lui, sa femme cardiaque se meurt; un manoeuvre algérien la secourt, la mène sur la route et tente d’arrêter une voiture; celle du patron surgit et l’écrase
  7. L’Hôte, La Mort d’un bicot : 1940, un Algérien débarque à Paris; sans papiers, il se retrouve en prison; relâché, il part à la mer : la plage de Dunkerque…
  8. Stil, L’Escroc : un mineur retraité , devenu sourd, va renaître à la vie en profitant très ingénieusement des essais gratuits offerts par les sociétés d’appareils auditifs
  9. Dubillard, Confession d’un fumeur de tabac français : ou comment ne pas pouvoir se passer du tabac
  10. L. Curtis, La Conversion : les années 60 – un homme abandonne sa vie bourgeoise heureuse et sans problème pour partir en Argentine exploiter un domaine; dix ans plus tard, il revient; effaré devant tous les changements de société qui se sont produits, il repartira

F.H.Fajardie, La Campagne silencieuse : un comité de vigilance citadine fait la chasse aux jeunes; un soir, c’est un massacre; écoeuré, un des membres abat les autres

  1. Fournel, Un Rocker de trop : l’instant qui sépare la décision de se suicider, prise en public le 4 mars 1983, par le guitariste de rock Fred Jones et l’exécution de ce suicide par électrocution
  2. Gerber, Gettin’Some Fun out of life : les difficiles rapports père-fils sur fond de jazz

M.Grisolia, Ceux du premier rang : des rats de cinémathèque

J.Vautrin, Baby-boom : à force de vouloir un enfant, un couple achète un bébé de chiffon

J.P.Enard, Le Goncourt aux enchères : le 24 novembre 1986 , il a été décidé d’offrir le Prix au plus offrant

  1. Fournel, A Star is born : une secrétaire qui ne vit que pour le cinéma devient pour quelques heures figurante dans un film de Fellini

G.O. Châteaureynaud, Underman : un homme débarque pour son travail dans une petite ville de province où il va découvrir que les notables se transforment en héros patibulaires de bandes dessinées

Cl. Pujade-Renaud, Les Lavandières : le jour où une femme découvre qu’une chaussette a rétréci en sortant de la machine à laver sa vie bascule

  1. Constant, Anfield Road Liverpool : un supporter de football ne supporte pas que l’on détruise sa tribune
  2. Daeninckx, La Place du mort : un journaliste de télévision d’investigations s’attire des ennuis jusqu’à être abattu parce qu’il a dénoncé des malversations politico-économiques
  3. Engel, Antonio Araldi : un Italien, constructeur de voitures, n’accepte pas que sa femme roule avec une autre (une Jaguar); il invente pour elle un nouveau modèle, mais elle se tue au volant; il transforme alors son atelier en musée où trône la Jaguar…
  4. Ravalec, Du pain pour les pauvres : un policier gagne au loto trente-huit millions qu’il se met à distribuer aux gens de la rue qu’il a si souvent côtoyés
  5. Simenon, Popaul et son cuisinier ou la tête qui a trop trempé : le destin tragique d’un raté aux colonies
  6. Gary, Un humaniste : un Allemand tait la défaite de son pays à un Juif qu’il a caché dans sa cave pendant la guerre
  7. Troyat, Le Carnet vert : ayant trouvé un portefeuille bourré d’argent, un homme hésite à le rendre à son propriétaire, qui met des annonces dans le journal, mais il est tellement intrigué, la récompense au départ très élevée s’amenuisant au fil des annonces, qu’il finit par le rencontrer : un milliardaire excentrique, qui a imaginé ce moyen pour s’amuser aux dépens des gens, et qui lui signifie que par son attitude il s’est condamné à ne recevoir aucune récompense

Cl.Seignolle, Le Marchand de rats : débarquant dans un village, un étranger prétend, grâce au pouvoir des rats morts qu’il porte sur lui, guérir tous les maux;  ce qui se fait pour ceux qui le croient, mais les autres se vengent…

  1. Perrault, Rapportt au Reichsführer S.S. : après la victoire nazie en 1944
  2. Boulanger, Cheyenne valley : comment un PDG s’évade de son ennuyeux quotidien
  3. Mistler, L’Ami des pauvres : un homme s’est mis en tête de recueillir dans son domaine tous les mendiants, mais sa philanthropie a des limites : au bout d’un temps , pour recevoir de nouveaux « membres, il fait éliminer les autres
  4. Haddad, Miracle à Elcarim : un inconnu propose à un cancéreux de vivre éternellement dans le paradis d’Elcarim à la condition expresse de ne jamais en sortir; il finit par s’y ennuyer tellement qu’il le quitte; il réalisera alors qu’il n’est parti qu’un jour et meurt aussitôt

J.P.Andrevon, Qu’est -ce qu’il faisait le jeune docteur Frankenstein en mai 81? et en mai 1968? : les aventures de la France entre deux dates-clés

M.Villard, Portrait de l’artiste en revenant : Elvis Priestley n’est pas mort

  1. Bosquet, Un détenu à Auschwitz : à soixante ans, Franz Kafka se trouve enfermé dans un camp de concentration et protégé, un temps, par un officier admirateur de ses oeuvres
  2. Bove, Un malentendu : un homme s’imagine gagner le coeur d’une coquette qui se moque de lui
  3. Morand, Un chat nommé Gaston : en plein XX° siècle, le descendant du Chat Botté aide son maître, un riche propriétaire, à épouser la fille d’un roi désargenté
  4. Corinna Bille, Juliette éternelle : l’éveil à l’amour d’une adolescente sous le regard mélancolique de sa mère
  5. Grenier, Une maison place des fêtes : un jeune homme se partage entre deux maîtresses qu’il aime à sa façon; il épouse l’une d’elles, mais les hasards de la vie l’amènent à revoir souvent l’autre et cela le déchire
  6. Gripari, Bibliothèque de poche : ou les chefs-d’oeuvre de la littérature française revisités par un Martien
  7. Tournier, La Fugue du petit Poucet, conte de Noël : Pierre Poucet fugue parce qu’il refuse d’habiter avec ses parents dans un building; il échoue dans la famille Logre et ses sept filles, qui forment une sorte de communauté hippie; avant de se faire arrêter par la police, Logre lui donnera ses bottes de rêves
  8. Fleutiaux, Cendron : réinvention du conte de Perrault : Cendron est martyrisé par ses deux frères; à la cour, il devient l’amant de la reine-mère, qui le retrouvera grâce à un talkie-walkie

J.M.G Le Clézio, Fascination : le surgissement d’une inconnue, une jeune gitane, dans la vie d’un homme

  1. Sternberg, Le Trajet : dans le métro, un homme croise une inconnue, qui aurait pu devenir la femme de sa vie, mais un rendez-vous important l’oblige à descendre à une station tandis qu’elle disparaît à jamais

A. Chedid, A la mort, à la vie : deux frères se détruisent pour une  femme

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