1. 132 titres, dont 90 « nouvelles », auxquelles il faut ajouter 16 titres, dont 11 où « nouvelle » se lit en quatrième de couverture (« Ni vraies, ni fausses, ces trente-cinq nouvelles « , J.-L. Coudray, La Famille immobile, L’Anabase), 5 qui s’inscrivent dans une collection de nouvelles (Cl. Delarue, Bienvenue à Tahiti, « L’Atelier Julliard « ) – soit un total effectif de 106 « nouvelles.
Remarque : « nouvelle » est bien le terme générique puisque, dans les titres, il coiffe les autres termes (S. Lantagne, Et autres histoires d’amour, nouvelles); en forgeant, pour désigner des textes fantastiques ou vrais, l’association « contes-nouvelles » (on attendrait « contes et nouvelles »), M. Fickelson, dans son titre Pratique de la mélancolie, Gallimard, bouscule, sans qu’on en saisisse l’intention, la terminologie habituelle.
2. La majorité des textes tourne toujours autour de la dizaine de pages. La brièveté est annoncée dans le titre : Petites nouvelles de la Loire, Siloé, de P. Chevallier, La Densité expressive d’un mangeur de bananes, histoires courtes,Genève, Ed. Coda, de J. C. Dimitresco, Nouvelles brèves, recueil de nouvelles, Liège, Dricot, de M. Septima, « privilégier […] le court récit » (revue Le Horla, nouvelles de l’imaginaire, n°1, avant-propos), « nous sortons d’un long roman […] c’est bon […] d’écrire sur le souffle très vite, en deux jours en huit, un texte court ». (M. Grisolia, La Petite amie du crime, Le Masque, p.6), notons encore ce néologisme : « deux dramolettes » (L. Giraudon, Les Animaux font toujours l’amour de la même manière, nouvelles, P. O. L, notice au verso). d’où un nombre élevé de textes (les exemples sont moins fréquents cependant que dans les années précédentes : 14 recueils de plus de 25 textes) : 47 (Le Plus dur reste à faire, Le Castor Astral, de G. Vidal), 55 (Impatiences, Buchet-Chastel, de Cl. Luezior), 81 (J. C. Dimistresco), et un exemple extrême (d’un habitué) : 136 (Dieu, moi et les autres, Denoël, de J. Sternberg). Les textes longs (3) sont toujours l’exception : 103 p. (Josée Bethléem suivi de Femme seule à l’aquarium, deux récits, Gallimard, de C. Lépront), 124 p. (La Mer intérieure, Ed. Coop Breizh, de A. Le Dubé), 128 p. (L’Amour confiance, conte pour Laurence, Gallimard, de J.de Bourbon-Busset).
La nouvelle est toujours conçue comme une histoire : Histoires vraisemblables, La Pensée Universelle, de R. Y. Leleu, Histoires à deux ou presque, La Bartavelle, de D. Sanpiero, « Et c’est là qu’il m’a raconté son histoire que je vous ai livrée sans en changer un seul mot. « (Contes pour rêver, H. B. Ed., p.163, de G .Sire), « nous voulons des histoires « (Le Horla). S’il y a peu d’exemples de recours à la formule du cadre, des auteurs se placent résolument dans une tradition : « Il était une fois un enfant laid… » (Le Premier amour est toujours le dernier, nouvelles, Le Seuil, p.19, de T. Ben Jelloun), Les Nouveaux contes de la Bécasse de J. Cl. Mouches. On découvre encore un exemple – isolé – de nouvelle-nouvelle (« Comment raconter une histoire pleine de trous […] Et si c’était avant l’histoire? », Cl. Krähenbühl, Trouble, nouvelles,L’Aire, p.42, 89), des nouvelles-instants (« Où est l’histoire? demande le lecteur. Il n’y a pas d’histoire, répond l’auteur. Isabelle et moi, nous nous sommes promenés dans la ville. », Fr. Andriat, Le Plaisir de danser, nouvelles, Bruxelles, Ed. Memor, p.25, J. N. Blanc, Hôtel intérieur nuit, H. B. Ed., G. Cherpillod, Le Maître des roseaux, L’Age d’Homme, M. Magnaridès, La Plume au vent, nouvelles, ibid.) et 9 exemples de cette tendance des années 90 à désigner, de manière abusive, par « nouvelle » des textes à la limite du poème en prose, du récit vrai ou intime, de la chronique (D .Dragan, Au bord de l’été, nouvelles, L’Age d’Homme, Ch. Recizac, Nouvelles d’ici et d’ailleurs, Ed.du Phare Ouest).
Au rayon particularité, les constantes restent les mêmes :
- le jeu sur les termes dans les titres : Pas si nouvelles!, recueil de nouvelles de Cl. Antony, Nouvelles d’ici et d’ailleurs de Cl. Recizac, Nouvelles d’en haut, Hoêbeke, de Samivel, Nouvelles du centre du monde, Atelier du Teyrac, En attendant de vos nouvelles, 8, Liège, Dricot, Nouvelles des gens d’ici, nouvelles, Le Castelet des métamorphoses.
- les curieux rapports qui s’instaurent entre roman et nouvelle, avec ces déclarations d’auteurs : « Ce sont autant d’histoires : autant de nouvelles qui rédigent enfin de compte le roman de cet hôtel. »(J. N. Blanc, Hôtel intérieur nuit, notice au verso), « Contre toute apparence, ce livre n’est pas un recueil de nouvelles, ni un roman. En effet, dans un ordre alphabétique impeccable, Félix, Gilles, Henri, Irénée, Jacques et Konrad cachent un même héros, et ce sont les mêmes personnages qui l’accompagnent sous des noms et des costumes différents. » (J. L. Picoche, 6 petits Faust, Alfil, avant-propos), des éditeurs : « …ne devrait-on pas tenir aussi l’ensemble de ses nouvelles pour un roman qui, fait de rejets issus du tronc commun et lié par les mêmes affinités, devrait aller à son tour grossir le maître-roman? » (M. Dib, La Nuit sauvage, nouvelles, A. Michel, postface), « … ce recueil de textes qui, s’ils se présentent comme des nouvelles, italiennes pour la plupart, n’en ont pas moins une unité qui les rend plus proches du roman. » (J Dunilac, Hôtel de soleil, nouvelles, L’Age d’Homme, notice au verso). Des rapports que refuse absolument M. Grisolia : « Certains d’entre nous, de propos délibéré, ont « vampirisé » leurs nouvelles pour en tirer des romans. Ce n’est pas mon cas. (La Petite amie du crime, p. 5). Notons que l’étiquette de « roman par nouvelle », lancée par J. N. Blanc en 1991, qui ne contribue pas à clarifier les choses, ne semble plus d’usage puisque son créateur n’y recourt même pas.
- le recueil-ensemble : « Plutôt qu’un recueil de nouvelles au sens strict, Heures, nouvelles [de M. Bronsars, Ed. Domens Pézenas, notice au verso] est une nouvelle au motif éclaté en quatre parties. La solitude s’y déclare en ses états variés. », un ou plusieurs personnages reviennent de nouvelle en nouvelle : Au bord de l’été, nouvelles de D. Babic, Petites nouvelles de la Loire de P. Chevallier (chaque nouvelle commence par cette même phrase : « Me croirez-vous si je vous dis qu’il existe un lieu à nul autre pareil. »), le recueil prend la forme d’une chronique : Melvin [une île], roc des chevaux, cinq proses insulaires, Le Temps qu’il fait, de Fr. Boddaert, le recueil se présente comme une partie d’un cycle : Derniers rendez-vous au métro Saint-Paul, Le Dilettante, de C. Fleishman, faisant suite à Rendez-vous au métro Saint-Paul (1992), à Nouveaux rendez-vous au métro Saint-Paul (1994).
3. Tonalité grave, cadre réel : encore et toujours les deux caractéristiques essentielles des nouvelles qui prennent pour sujet :
- un quotidien ordinaire : Petites nouvelles de la Loire de P. Chevallier, Derniers rendez-vous au métro Saint-Paulde C. Fleishmann, Fibules sur fond de pourpre de Solignac, Le Bruit des autres de C. Ouhmani (cadre tunisien)
- un quotidien particulier, une grande source d’inspiration : Hôtel intérieur nuit de J. N. Blanc, L’Année de la baleine et autres nouvelles, Littéra, de X. L. Petit (dans une lette-postace, l’auteur marque sa filiation : « Le maître en la matière me semble Daniel Boulanger, mais beaucoup l’entourent, Didier Daeninckx, juste au confluent de la nouvelle et du polar. », p.208-209), Le Lait est un liquide blanc, nouvelles, « L’Atelier Julliard « , de A. Saumont, un quotidien qui vire au morbide : Folies d’Espagne, nouvelles, Julliard, de P. Gautier (« Et toi, pauvre lecteur, pauvre berné, ouvre-toi la poitrine et n’oublie pas de me rendre le poignard. », p.40), qui s’évade joyeusement dans l’exotisme : Tout est factice, Grasset, de J. LCoatalem (« Longtemps je me suis couché de bonne heure. », p.209)
- un quotidien social (toujours à la traîne) : Récits de malheur, Ed. Descartes, de J. F. Laé et N. Murard (deux des huit récits sont authentiques), Endroits avec barbus, nouvelles, Ed. Méréal, de Sholby (« J’ai dix-huit ans, je suis une voyelle, la femelle du voyou. », p.63)
- un quotidien actualisé, soit un regard sans concession mais pénétrant sur les années 80-90, dont certains et de nouveaux nouvellistes se font les « spécialistes » : La Route est claire sur la Bosnie, nouvelles, L. Wilquin, de G. Adam, Le Premier amour est toujours le dernier, nouvelles, Le Seuil, de T. Ben Jelloun (« Voici un fait divers. Pas banal certes. Incroyable même, mais authentique. C’est arrivé au mois de novembre 1980 à Casablanca. », « Le jour où Tahar Djaout [écrivain algérien]] avait été tué par un fanatique à Alger, il fut paralysé par une douleur mêlée de colère. », p.55, 153), La Nuit sauvage, nouvelles de M. Dib (l’Algérie), Frères grecs, nouvelles, Littéra, de Cl. Lépidis (Chypre), Vol de sucettes, Recel de bâtons (Une Bonne dose de faits divers, Un Après-midi à Aquaboulevard, Du Pain pour les pauvres, « Du Pain pour les pauvres. Des animaux. Des animaux malappris et affamés », Tapin pour dames), Le Dilettante, de V. Ravalec, Les Prolétaires de la haine, nouvelles, Publisud, de A. Serhane (le Maroc), Le Plus dur reste à faire de G. Vidal (la banlieue), J’aurais voulu être un type bien, nouvelles, L’Atalante, de M. Villard (« Je fais parfois ce rêve étrange et peu rassurant. », « Je suis avec Cyril Collard. », p.87, 135), Noir des îles [=un collectif], Gallimard (« Les six écrivains qui ont accepté de participer à ce recueil ont chaussé leurs lunettes les plus noires pour décrire leurs îles sous l’angle de la mort, du crime, de la politique. « , notice au verso), Les Cauris veulent ta mort et huit autres nouvelles du Niger [= collectif], Ed .Sepia (« …des auteurs nigériens vont enfin pouvoir être lus et reconnus en dehors de nos frontières. », préface).
- le singulier, constante en cette année en retrait mais avec des oeuvres intéressantes (souvent à la limite du fantastique) : Nus et masques, J. Chambon, de A. Delmer (« Guy revient chez lui, son oeil à la main, un trou dans la face. », p.42), Le Voleur de temps et autres nouvelles, Alfil, de Fr. Fasula, Le Pont renversé et autres nouvelles, Littéra, de H. Haddad
- un quotidien sentimental, autre grande source d’inspiration, qui produit cette fois de bons textes : Bienvenue à Tahiti, nouvelles de Cl. Delarue (« Depuis quelque temps – à vrai dire depuis que j’ai franchi le cap des soixante-cinq ans – l’éternité m’envoie de petits signes. », p.127), Trop sensibles, Ed.de l’Olivier, de M. Desplechin, L’Invitation de l’ange, nouvelles, L. Wilquin, Cl. Houriet (« J’ai mis très longtemps à te rejoindre, Olga. J’ai traversé des déserts, j’ai eu faim, j’ai eu soif, j’ai été le mendiant qui quête en vain, le pèlerin qui a perdu sa route. Mais je te retrouve enfin. Ne tremble pas, n’aie pas peur, ce gouffre noir, ces craquements, ces coups répétés qui harcèlent les tempes, ce n’est rien. Qu’importe le bruit du monde? Tu es jeune et belle, voici notre vieille maison, le mur, les hêtres frémissants…Tu es dans mes bras, mon amour, et c’est le paradis. », p.95), Les Préférés, nouvelles, « L’Atelier Julliard », de M. Lambert (« J’ai filé aux toilettes pour me refraîchir et quand je suis revenu, j’ai vu ce qui résumait ma vie à moi. Un ami qui regardait sa montre à la dérobée. Une femme qui ressemblait de plus en plus à une sainte . Un bonhomme Michelin aux bras vides. », p.127), La Plume au vent, nouvelles de M. Magnaridès, Scènes dernières. Histoires de vie-mort ou Variations V, Champ Vallon, de J. Stéfan.
Si la science-fiction brille par son absence, si l’émergence d’une nouvelle régionale en 1994 ne se voit pas confirmée (Petites nouvelles de la Loire, Nouvelles des gens d’ici), le fantastique se porte plutôt bien :
- le fantastique insolite : J. L. Condray – « En rentrant chez moi, je découvris une énorme bouche qui sortait de ma chambre.' », p.67), N. Monfils (Contes pour petites filles perverses, Ed. du Rocher – « Dans le quartier d’Aglaé, les gens avaient des langues si longues qu’ils étaient obligés de les enrouler plusieurs fois autour de leur cou pour ne pas trébucher dessus. », p.15-16), J. Sternberg (Dieu, moi et les autres – « Désoeuvré, ce jour-là, Dieu se délaissait en feuilletant distraitement un magazine de vulgarisation. », p.193)
- un fantastique allégorique : E. Pagori (Contes de la lavande bleue, Ed.de la Nouvelle Pléiade)
- un fantastique au sens traditionnel le plus large : G. O Châteaureynaud (Le Styx et autres nouvelles, Littéra, A. Duguël (Le Chien qui rit, nouvelles, Denoël – Prix Littéraire du Festival Fantastique de Gérardmer), J. L. Picoche (6 Petits Faust – « …nous avons ici l’histoire d’un homme qui a vendu son âme pour gagner de l’argent. », p.42). Le fantastique se présente comme une solution pour contrer la sinistrose de la nouvelle du quotidien (même si elle est la réalité des années 90) : « …l’ensemble toujours recommencé de ces fables de réfectoire qui encombrent un marché déjà bien étroit » (Le Horla, nouvelles de l’imaginaire, p.7)
- la nouvelle policière (avec des textes uniquement de facture traditionnelle) : J. Ch. Ashero (Soupçons. Les [20] enquêtes du commissaire Joubert, Ed. Buchet-Chastel), M. Grisolia (La Petite amie du crime), A. H .Japp (Le Bois aux hyères, Car rien n’a d’importance, collection « Crimes »), J. Marcy (Il fait si doux à Acapulco, nouvelles,Ed. La Bruyère)
- la nouvelle érotique : P. Bourgeade (Eros mécanique, Gallimard), Onze contes érotiques, fruits choisis d’un concours Rosée d’Eros, Lausanne, Ed. Galerie Humus : une curiosité
1995 n’est pas une bonne année pour le rire : ça et là quelques textes chez J. L. Coatalem (Tout est factice, nouvelles), J. L. Condray (La Famille immobile), J. C. Dimitresco (La Densité expressive du mangeur de bananes, nouvelles -« L’oeuf de Colomb a-t-il été pondu par une poule? »), et quelques exemples de fantaisie littéraire (c’est-à-dire prendre pour cible dans un anticonformisme réjouissant des références culturelles) : Y. Frontenac (Demain la nuit, nouvelles, Ed. Connaissance des Hommes), V. Gros (La Marquise – « La marquise sortit à 5 heures. Je reviendrai après 7 heures, dit-elle, p.6), L. Leoni (Destin et grain de sable, Sol Air – To have been or not, Monsieur Jéquil et le docteur Haille)
4. Qui sont ces nouvellistes de l’année 1995?
- des nouvellistes par tempérament (beaucoup de noms qui comptent sont là) peu connus : J. L. Coatalem, C. Fleishmann, Y. Frontenac, peu connus parce qu’ils restent cantonnés dans un genre particulier : J. P. Andrevon, J. Ch. Ashero, M. Villard, qui confirment : T .Ben Jelloun, J. N. Blanc, V. Ravalec, qui poursuivent une oeuvre : G .O. Châteaureynaud, H. Haddad, A. Saumont, J. Stéfan, J. Sternberg
- de nouveaux nouvellistes : L. Giraudon, D. Goupil, M. Lambert, X. L. Petit
- des nouvellistes qui se mettent à réécrire : Y. W. Delzenne (1979), M. Dib (1955, 1966), N. Monfils (1981, 1983)
- et toujours ceux (plus de cent) qui publient à compte d’auteur ou dans de petites maisons d’édition si confidentielles qu’ils n’ont aucune chance d’être lus par le grand nombre. Chez les grands éditeurs, à part Gallimard (7 titres), Julliard (5), c’est toujours la misère. Que le nombre de textes soit moins élevé par rapport aux années précédentes s’explique par le fait, je le rappelle, que la majorité des textes québécois n’ont pas été répertoriés.
5. la vie de la nouvelle en 1995, c’est encore :
- des collections de nouvelles : « L’Atelier Julliard » (4 titres), « Nouvelles et contes » chez Alfil (4), « Nouvelles » chez HB Ed.(3)
- des collectifs (14) : 45° Nord et Longitude 0, nouvelles (Bordeaux, Musée d’Art Contemporain), Mauvais garçons, 17 nouvelles et 10 sonnets (Spengler – est annoncé un volume de Vilaines filles),Le Cinéma des écrivains, nouvelles(Les Cahiers du cinéma : usage abusif : des textes sur le cinéma), dont plusieurs nés de concours : Clin d’oeil à la nouvelle (dans le cadre du Festival de la Nouvelle à Saint-Quentin, avec en plus des textes de H. Haddad, J. N. Blanc, A. Saumont…), Prix du Jeune Ecrivain 1995 (Le Monde), Les Travaux d’Ariane et 15 autres nouvelles (Sépia, 17e concours mondial de la nouvelle de langue française)
- deux anthologies : Conteurs canadiens français 1936-1967 de A. Thério (Typo 106 – rééd.augmentée d’un ouvrage paru en 1965, 1970, 1976, 1994), La Crème du crime. Anthologie de la nouvelle noire et policière française de M. Lebrun et Cl. Mesplède (L’Atalante : 2 vol. : 1er vol. : I. Les Ancêtres, II. Les Années 1900-1950, III. Les Années 1950-1967; 2e vol. : IV. Les Années 1968-1980, V. Les Années 1981-1995)
- trois florilèges d’auteurs : Collision, nouvelles de P. Mertens (Babel 160), Un Général qui passe, nouvelles de J. Perret (Gallimard), Le Conteur de loups de Cl. Seignolle (Ed. Hesse)
- deux parutions posthumes : Entrée du désordre, Phébus, de A. Beucler (1898-1985), Le Maître ironique, nouvelles, Grasset, de J. Delteil (1894-1978)
- des rééditions : D. Anzieu (Contes à rebours, Les Belles Lettres, 1987, éd.augmentée), A. Djebar (Femmes d’Alger dans leur appartement, nouvelles, Ed.des Femmes, 1980, 1983), N. Kaplan [=Belen] (Le Réservoir des sens, suivi de La Gardienne du temps [un texte inédit], Le Castor Astral, 1966), G.de Pourtalès (Les Contes du milieu du monde, Slatkine, 1941), J. Proal (Suite montagnarde, nouvelles, Ed.de l’Envol, 1948)
- des revues de nouvelles : L’Encrier Renversé (4 n°dont le n°27 : Nouvelles de Francophonie), Nouvelle Donne (5 n°), Brèves, actualité de la nouvelle (1 n°: entretien avec N. Devaulx), Harfang, la revue de la nouvelle (1 n°, le 9 : entretien avec J. N. Blanc ), Nouvelles nuits, la revue de la nouvelle policière (3 n°dont le n°9 : Spécial Série Noire contemporaine), des numéros spéciaux de revues littéraires : La Nouvelle (La Bartavelle, revue de littérature, octobre 1995, n°3), Nouvelles françaises et francophones (Le Serpent à plumes, n°16, n°17), une nouvelle revue (voir plus haut :Le Horla, nouvelles de l’imaginaire (n°1, été 1995 – revue de nouvelles fantastiques et du singulier – rédacteur en chef : H. Haddad)
- un ouvrage critique : Le Genre de la nouvelle dans le monde francophone au tournant du XXIe siècle -actes du colloque de l’Année Nouvelle à Louvain-la-Neuve, 26-28 avril 1994 (Canevas Editeur, 267 p. -24 communications sur la nouvelle du XXe siècle, française, belge, québécoise, africaine, suisse, dont un article de J. N. Blanc : « Pour une petite histoire du « roman par nouvelles »); on ne tiendra pas compte des pages consacrées à la nouvelle (p.154-182) in La Littérature française du XXe siècle 1. Le Roman et la nouvelle, Colin, 191 p., de M. Borgomano et E. Ravoux Rallo
- ces disparitions : E. Blais, S. Desroisins, N. Devaulx, A. Froissard, M. Maillet, R. Mimouni, S. Prou, P. Schaeffer, P. Zumthor
- la parution en Librio (le livre à 10 F n°91) d’Autres lieux et autres nouvelles (1993) de D. Daeninckx
6. Coups de coeur :
- T. Ben Jelloun, Le Premier amour est toujours le dernier, nouvelles, Le Seuil (21) – Points Roman 278
- J. N. Blanc, Hôtel intérieur nuit, HB. Ed. (16) – Prix Renaissance de la Nouvelle 1996
- G. O. Châteaureynaud, Le Styx et autres nouvelles, Littéra (3)
- Cl. Delarue, Bienvenue à Tahiti, nouvelles, « L’Atelier Julliard »(5)
- M. Lebrun et Cl. Mesplède, La Crème du crime. Anthologie de la nouvelle noire et policière française, L’Atalante, 2 vol.