Je me propose de passer en revue la production annuelle de la dernière décennie du XXe siècle, et ce à partir de six rubriques :
1. la production chiffrée en titres et en « nouvelles »
2. la notion de nouvelle : conceptions et particularités
3. le survol des textes par sujet, la mise en évidence des grandes tendances, les titres qui se détachent
4. les auteurs : les nouvellistes confirmés, les nouvellistes occasionnels, les nouveaux noms
5. la vie de la nouvelle : les revues, leurs numéros spéciaux, les collections, les collectifs, les rééditions, les ouvrages critiques, les recueils en collection de poche, les disparitions
6. quelques coups de coeur (les titres seront rangés par ordre alphabétique).
Le Liseur de nouvelles n’a pas comme propos l’analyse en bonne et due forme des textes; l’intention qui me guide en priorité vise à informer, ou mieux attirer l’attention sur une production par trop délaissée par la critique journalistique, une production ignorée en fait parce qu’elle pâtit du manque de considération qu’on a toujours réservé à la nouvelle. Et de citer des inconnus qui mériteraient considération, mais aussi des noms connus qui ne sont pas connus comme nouvellistes.
Et de rendre compte non seulement de la production de l’Hexagone, mais aussi de celles de la Belgique, de la Suisse, du Québec, de l’Afrique, du Maghreb, des Antilles…
Cette mise à jour ne saurait être pour le moment il va de soi exhaustive : si je n’ai aucune peine à prendre connaissance de la production française, belge, suisse, africaine, …, il n’en va pas de même de la production québécoise, la plus importante après la française, qu’il faut presque lire sur place ! (le liseur de nouvelles n’a pas les moyens de se rendre régulièrement à Montréal, une ville qu’il aime pourtant…).
Les mots-clés que j’ai définis dans mes bibliographies détermineront le classement des textes : quotidien ordinaire, quotidien social, quotidien actualisé, quotidien sentimental, quotidien particulier; singulier; policier; fantastique traditionnel, fantastique insolite; science-fiction traditionnelle, science-fiction spéculative; amusante, humour noir, farfelu, fantaisie littéraire; nouvelle-histoire, nouvelle-instant, nouvelle-nouvelle; recueil-ensemble… Une précision : la discussion de ce byzantin et insoluble problème de terminologie (« nouvelle » ? « conte » ? « récit » ?) n’aura pas sa place ici. La réalité des textes que je répertorie depuis tant d’années démontre que le terme de « nouvelle » au XXe siècle est le terme générique pour désigner toute forme de récit court qui se propose de raconter une histoire vraie ou non.
Mes choix, ce qui implique des rejets, des petits aux grands, sont dictés par une humeur personnelle que je revendique, mais je suis le premier conscient de manquer de recul.