1. La Nouvelle. Boccace, Marguerite de Navarre, Cervantès, études recueillies par Jean Bessière et Philippe Daros, Paris, Champion, 1996, 155p. « Unichamp 54 »
Composé de quatre articles (Ph. Daros, « La Nouvelle de Boccace à Cervantès, ou d’une mémoire du futur », Cl. Perrus, « Le Décaméron de Boccace », N. Cazaurian, « L’Heptaméron face au Décaméron », J.M.Lasperas, « Cervantès et la nouvelle »), cet ouvrage de littérature comparée constitue un tour d’horizon destiné à un public universitaire français, celui, en fait, qui prépare actuellement l’agrégation – qui ne se décidera jamais à inscrire au programme la seule nouvelle française… De ce point de vue, l’ouvrage rend service. Le propos de base est souvent de replacer les œuvres, considérées en quelque sorte comme des documents ethnographiques, dans leur contexte historique, et au-delà de révéler une vision de l’homme, de la société dans leur différence et dans leur continuité. De ces articles, accompagnés de bonnes mises au point bibliographiques, se détache celui de N. Cazaurian : la meilleure synthèse, écrite surtout dans un langage clair.
2. B. Poissenot, Nouvelles histoires tragiques (1586), édition de Jean-Claude Arnould et Richard A. Carr, Genève, Droz, 1996 « Textes Littéraires Français 470 »
Composé de six textes, trois adaptations de sources écrites, deux de sources orales et une originale, le recueil s’inscrit dans la lignée des Histoires prodigieuses (1560) de Boaistuau et des Histoires tragiques (1570) de Belleforest, en insistant néanmoins davantage sur la leçon morale à retirer : les caprices de la fortune deviennent le principal moteur de l’organisation du recueil. L’édition soignée, avec étude de structure, glossaire et index, permet enfin de disposer d’un chaînon important de l’histoire tragique du XVII° siècle.