75. Didier Daeninckx, La Place du mort
(Zapping, nouvelles, Paris, Denoël, 1994)
Un journaliste de télévision, auteur de billets d’humeur, devient célèbre à travers toute la France, quand il se met à dénoncer de sordides magouilles politico-financières de la région ; il sera tué, mais son émission ne disparaîtra pas : « Le plan s’élargit enfin pour découvrir une marionnette en latex reproduisant fidèlement les traits d’Alcine Tolana, fabriquée par les créateurs des Guignols de Canal+. La poupée prit une feuille de papier entre ses doigts articulés, la déplia lentement, parcourut le texte du regard, puis la voix d’Alcine Tolana, imitée à la perfection par Jean Roucas, s’éleva dans les studios. » (p.26)
Politique-fiction – 18 pages – *
La vraie téléréalité
« Rien ne disposait Alcine Tolana à jouer, pendant trois mois, le rôle du Chevalier Blanc dans la véritable guerre de succession qui opposait, après la fuite du maire en Colombie, les nombreux clans issus d’un demi-siècle de règne sans partage sur la station balnéaire de Saint-Denisse. » (p.9)